mardi 27 octobre 2015

Ici c'est Cassis!

La "dream team" s'aggrandit!
Je réveille ce blog un peu « en sommeil » pour vous relater ma dernière course à pied : « Marseille Cassis 2015 ». C’est toujours un week-end riche en émotions qui fait la part belle au sport mais aussi au plaisir d’être ensemble de prendre du bon temps. L’avantage de courir un 20 kms est qu’on relâcher un peu sa garde…A nous les plaisirs de la table à Marseille ou ailleurs. Mes amis participants sont tous arrivés avec des entrainements plus ou moins suivis. Pour ma part j’avais assez peu couru sauf avec les « Dunes » en septembre. Katell, dont c’était la première course sur 20kms (et pas des moindres) ne savait pas trop quoi attendre. L’enthousiasme fait parfois place au stress quand on manque de repère, quand on ne sait pas dans quoi on se jette. Matthew, plus expérimenté, n’avait pas d’appréhension sur la distance mais plutôt des questions orientées sur les difficultés ou les zones « rapides » pour bâtir une tactique afin de s’imposer à la course et non pas la subir. Cette course a la particularité, rappelons-le, de monter sur 10 kms (+327 D+) pour ensuite descendre (parfois franchement) sur 10 bornes. Se savoir « grimpeur » ou « descendeur » est donc fondamental pour imaginer les zones où l’on va normalement être capable d’imposer à son corps d’augmenter le régime. Delphine, en bonne locale, en était à sa septième participation. Une telle expérience permet de maitriser tous les petits dangers et risques d’erreurs que le novice risque de commettre. Enfin, Fabrice qui nous arrivait des bonnes alpes suisses, était lui dans les conditions du leader incontesté (1H34 en 2014) et incontestable…

La veille de course nous avons fait un décrassage « entre hommes » sur un parcours magnifique dans  les calanques d’Aubagne. Question vitesse, nous avons aussi pu profiter et jouir des performances brutales et assourdissantes d’une belle sportive italienne (je parle d’une voiture là…). Samedi soir c’était la traditionnelle « pasta party » accompagnée d’un très bon magnum de vin…Tous les détails étaient réglés pour le lendemain en tenant compte du changement d’heure. Après avoir imaginé très sérieusement l’extraction par voie de mer (n'est-ce pas François? le grand absent pour cause de convalescence de cette édition 2015), nous avons opté pour une extraction plus classique en déposant la veille un véhicule sur un parking situé au nord de Cassis ce qui, notez bien, rajoute minimum 3 kms après en avoir couru 20 !

Jour J, nos gentils accompagnateurs nous déposent à proximité du Vélodrome ou l’on peut immortaliser cette scène surréaliste d’un parisien affichant fièrement les couleurs de son club sur la pelouse du Vél !



La vedette du Vélodrome...tout me monde veut poser avec moi :-)

Ici c'est PARIS!

On ressort aussitôt des artères de ce stade sans avoir assisté au moindre match mais avec une délicieuse sensation pour le supp parisien que je suis. Notre groupe éclate car certains rejoignent des SAS préférentiels (-1H30/-1H45). C’est la traditionnelle attente avant le départ. Elle va durer près de 45 minutes ce qui peut paraitre assez long. On tente de rester chaud sous un vieux vêtement ou sous un sac poubelle qu’on jettera au tout dernier moment. On souhaite, pour ceux dont c’est le baptême, que les choses se passent bien. Ca enlèverait presque un peu de pression. « Top départ » et le ruban humain se met en mouvement. Le premier kilomètre est assez compacte et il faut chercher sur les côtés pour trouver une trajectoire à peu près fluide. Passé le premier, les kilos défilent jusqu’au 5ème ou les choses sérieuses commencent. La montée au col de la Gineste me coûte beaucoup cette année et je sais depuis le début que ce ne sera pas mon jour. Pire, passé le col, des douleurs musculaires me guettent et m’avertissent gentiment que toute accélération ou mouvement inconsidéré risquerait de ma mettre « hors course ». J’ai mal aux tendons, ça tire méchamment dans les mollets, j’ai de vrais débuts de crampes et j’ai parfois la tête qui tourne…je joue à « cache-cache » avec les meneurs d’allure « 1H45 » tantôt je les dépasse, tantôt ils me dépassent. Il me reste 5 kilomètres et je mets en mode gestion des ressources. Chaque kilo me rapproche un peu plus de l’objectif, pas faire d’erreur, ne pas chuter et enfin ne plus s’arrêter en marchant aux ravitos par peur de ne plus repartir. Flamme rouge, c’est gagné ! Il n’y aura pas de record mais cette gestion de course me rappelle un peu New-York 2013 ! Passage de la ligne, j’embrasse l’écusson de mon beau maillot parisien (ce qui m’aura valu au final plus de soutiens que de railleries il faut le dire !!).
La ligne d'arrivée au marseille cassis ligne d'arrivée au marseille cassis Si vous regardez à partir de la 51’20’’ vous verrez passer un maillot noir avec moi dedans!!

Magic 7! Tous victorieux tous radieux! 
La suite est mythique. Tout coureur ayant déjà participé au « Marseille Cassis » connait par avance ce que je vais écrire. La récompense ultime c’est bien cette baignade en ce dimanche 25 octobre. Cryothérapie et/ou vrai plaisir, qu’importe… le bonheur est dans l’eau ! Le groupe se reforme petit à petit sur la plage au gré des arrivées des coureurs. « Alors… t’as fait combien ? ». Tout le monde savoure et partage sa perf sous le doux soleil méditerranéen, les pieds (voir plus) dans l’eau et la tête au paradis des coureurs.
3 heures plus tard (oui c’est long l’extraction à Cassis !!), douchés, changés  nous voici à table en train de déguster dans le jardin toutes sortes de pizzas magnifiquement assorties à de bons breuvages choisis par Philippe. Olivier nous a préparé une merveille de pâtisserie. C’est ça aussi le bonheur d’après course !


Ca c'est CASSIS!

 
 
 
 
 
 
 


Le podium et perfs 2015
Fabrice, l’étoile filante de Genève : 1H26 ! C’est du très très costaud (690eme au général) mais ça récompense une prépa sérieuse et l’hygiène de vie qui va avec

Olivier n’excelle pas qu’en pâtisserie: 1H41 à 3 semaines du marathon d’Istanbul, Bravo !
Votre serviteur : 1H42 talonné de très près par Matthew. Content mais je repars avec une belle tendinite qui m’empêche encore, à l’heure où j’écris ces lignes, d’aller chercher un verre d’eau au bureau en moins de 15’’…(distance à couvrir 6 mètres !).

Matthew : mon chrono auquel vous ajoutez 20 grosses secondes. « L’élève » va bientôt dépasser le « maitre » sans le moindre respect…inquiétant.

Delphine : C’est la perf du jour du côté des féminines en 1H46 ! Oui vous lisez bien. 4 petites minutes nous séparent seulement. En clair avec un SAS et un bon entrainement, elle pourrait bien me doubler l’an prochain…mais ça n’arrivera pas ! Et dans 3 semaines elle court le marathon d’Istanbul, même pas mal !
Edith : 1H49 et donc un bel objectif atteint! Serait-ce grâce à la séance d'hypnose du Professeur Kite?


Katell : reine d’un jour pour un chrono de rêve pour son premier 20 kms au MC : 1H57 ! Championne et facile à l’arrivée. Je vais réclamer des tests anti dopage ou m’aligner sur sa conso de Gatosport.

 Et pendant ce temps là, minou s'essaie à la moto...

mardi 31 mars 2015

Lila petit ange...

Petit texte bouleversant de ma fille au sujet de la disparation de ma petite nièce. Je ne trouvais pas les mots, Anna les a trouvé pour moi...

"Les adieux. Nous envoyons des fleurs commes nous envoyons des bisous au ciel pour Lila. Notre ange tout puissant. Mais il est encore vivant, on ressent son âme résonner dans la notre. Des photos gravées dans notre coeur et toujours résonneront des sentiments qui viendront du ciel. les oiseaux feront passer le message. A tout jamais la vie de Lila sera comme ça et continuera. La vie d'ange reste céleste. Lila est partie en éclaireur " Anna.    

mercredi 14 janvier 2015

Une marche et après?

Dimanche dernier, comme des centaines de milliers de français, nous avons participé à la marche républicaine que l'histoire qualifiera naturellement d'historique. Marcher ensemble dans un calme inoui avec un profond respect au rythme de quelques salves d'appaudissements et de "Marseillaise" et sans appels partisans restera un moment unique et trop are. L'énorme cortége humain avançant avec douceur et détermination aura eu raison de la barbarie et du crime au moins le temps d'une après-midi . Les français auront fini par se souvenir qu'ils sont protégés par des hommes et des femmes pour qui "protéger, servir et dissuader" signifie vraiment quelque chose! Ces mêmes français vont bientôt découvrir qu'il existe aussi une armée de "réserve opérationnelle" qui renforce et soulage déjà les corps d'active avec le même professionnalisme et volonté d'engagement. Mais marcher ne suffit pas…

Je reste dubitatif sur les actions que nos dirigeants s’apprêtent à prendre. Traiter les conséquences et refuser de voir les causes risque de ne pas calmer les menaces dont nous sommes l’objet. Le terrorisme se nourrit et exploite une misère lointaine que peu de français connaissent. Ceux qui aspiraient à une vie meilleure et qui n’espèrent plus rien sont illuminés par le mythe de la Révolution. Inculture, confusion et peur sont nos ennemis et nous empêchent de nous protéger des fous de Djihad téléguidés comme de vrais jouets. Les fondamentalistes récupèrent ceux dont plus personne ne veut et se chargent de les endoctriner. Nous assistons totalement impuissants à un retour du « romantisme » révolutionnaire comme l’avait tragiquement incarné les brigades rouges ou Action Directe dans les années 70. Difficile d’échapper au sort qu’on nous promet et prédit. Retarder l’irréparable ou empêcher l’horreur dépend essentiellement des actions de nos forces de police et sécurité qui luttent contre des groupes et des menaces asymétriques et de mieux en mieux dissimulées. Eradiquer de façon définitive la volonté de nuire à notre république est quelque chose auquel nous n’assisterons malheureusement pas de notre vivant. L’ogre économique chinois a été brutalement balayé par l’islamiste fondamentaliste au hit-parade de nos peurs.

Je plains nos enfants qui vivent dans un monde ou l’information est devenue spectacle, ou le temps de l’analyse et du discernement sont balayés par la violence sourde et digitale du « twit » idiot et sans recul qui vient s’empiler tel un gobelet jetable à côté d’une fontaine à eau. Aussitôt publié, aussitôt oublié.

Je plains nos enfants à qui on transmet une Histoire contemporaine souvent travestie pour soit disant « mieux vivre ensemble » mais qui finit par faire de vrais dégâts. Ne pas enseigner avec transparence notre Histoire devrait être considéré comme un délit car il prive une génération entière de sa mémoire et de vrais repères. La lutte contre l’obscurantisme et l’ignorance devraient mobiliser des moyens comparables voir plus importants que le contre-terrorisme.

Je plains les enseignants qui chaque jour sont confrontés à des élèves qui insultent notre république et leur crachent au visage quand ils prennent faits et causes pour des assassins qu’ils soutiennent comme ils l’auraient fait pour une banale équipe de foot… Cette deuxième blessure morale  fait presque aussi mal que la première.

Si nous avons décidé enfin d’ouvrir les yeux, il faut accepter de ne pas les refermer trop vite. Il faudra accepter de vivre avec ce que nous allons découvrir peu à peu et prendre conscience de nos véritables faiblesses. Dans un pays ou presque chacun dispose de "tout", ou presque personne n’a vraiment "faim", qui est chez nous véritablement prêt à défendre ses idées et sa vision du monde au risque d’y perdre la vie ? Personne, pas une seule âme vaillante en tout en cas équilibrée au sens médical s’entend. Les individus qui veulent nous nuire sont eux totalement « préparés » à mourir pour leurs idées et cela fait une différence énorme qu’aucun budget (même important) au service de nos forces ne pourra résoudre totalement.

Un ami malien (CDT en chef de l’armée de l’air malienne) me confie depuis plus de 5 ans la relative impuissance de son pays à combattre et endiguer les organisations terroristes qui prospèrent au nord Mali en plein désert. Certaines populations Touaregs se radicalisent et sèment le chaos. La France, harcelée par ces nouvelles menaces (notamment Aqmi) a fini par se résoudre à intervenir dans une région presque aussi grande que la France à moins de 3000 kms à vol d’oiseau de nos frontières…Un combat qui enregistre certes ses premières victoires mais qui reste dramatiquement colossal et ce bien avant un certain 7 janvier et le tristement célèbre Charlie…