mardi 5 juin 2012

He's a man? No he's an ironman!

Il était une fois le marathon de Stockholm 2012, complètement fou! Une météo terrible qui a dissuadé les moins téméraires (sur le 20 000 inscrits, seuls 15 000 ont osé se présenter au départ) : vents à plus de 70km/heure, T° environ 4°C (ressenti 0°C sympa...) et une bonne pluie sur tout le parcours. Manquait que le feu...Bref de quoi avoir franchement envie de rester sous la couette plutôt que d'aller suer sang et eau sur 42 bornes. Sur les 15 000 partants, seuls 11 000 sont arrivés au bout de l'effort, c'est à dire au bout d'eux-mêmes pour la plupart. Pas franchement rassuré la veille de la course (ma tendinite était vraiment douloureuse durant un "warm up" de 40 mns), j'ai un court instant imaginé ne pas participer mais l'envie était plus forte. Problème, j'étais mal équipé pour affronter une météo scandinave déchaînée. J'avais déjà expérimenté la course sous la pluie (n'est-ce pas Matthew?), la course dans le froid et la course dans le vent...mais jamais les trois en même temps! Le challenge, déjà bien relevé, se pimentait donc énormément.
De toutes les matières...
c'est la mousse que je préfère...
Au sec avant la course.
Le départ à midi permet de prendre son temps et de rien oublier. J'improvise une parade "anti tendinite" en glissant deux petits morceaux d'éponge dans ma chaussure droite. Avantage purement psychologique? Un petit échauffement, une grande prière et voilà parti avec des coureurs du monde entier (mais le contigent suédois est très majoritaire) bien décidés à en découdre avec ces conditions très défavorables. Les locaux n'ont pas été pris au dépourvu et ont ressorti toutes sortes de gants, bonnets, et bas de survêtements. Pour les autres, à commencer par moi, c'est sac poubelles au moins jusqu'au départ. Les hélicos de la TV suédoise nous survolent mais pas trés longtemps. Les rafales de vent doivent, à coups sûrs, rendre les pilotes un peu nerveux. Midi, "Pan" c'est parti! J'imprime un rythme assez doux sur les 5 premiers kilomètres. Ma jambe droite est sous très haute surveillance mais elle répond correctement et la douleur est faible. Mes chaussures sont très rapidement nettoyées grâce aux flaques très nombreuses. Les visages se ferment plutôt qu'à l'accoutumée surtout quand le vent souffle. Tout ce petit monde a vite intégré qu'être "Finisher 2012" constituera déjà une belle performance et je veux être de ceux là. Je retrouve Nathalie à l'endroit prévu (Km 6). RAS, tout tient. Le vent de face ou sur les ponts combiné à la pluie est très désagréable. Les coureurs baissent la tête en signe de résignation et il est rare d'en entendre discuter. Bref tout le monde est à l'économie. Faut que ça tienne! Km 21 (semi) en pleine campagne, le vent balaie nos visages fermés et il est impossible de s'y soustraire, aucun spectateur, bref un grand moment de solitude. Km 31, deuxième point de rencontre avec Nathalie, ça tient...Rendez-vous au Stadium! Au Km 35, je me fais rejoindre par les meneurs d'allure 3H30 et je réalise que je suis en train de réaliser une grosse performance sur une seule jambe!

Sympa ce jogging sur la Baltique!

Le panneau 40Km est là. J'ai envie d'aller l'embrasser, je sens le bonheur m'envahir et je craque un peu ...de bonheur bien sûr. A cet instant je sais que je vais bientôt faire mon entrée dans ce fameux Stadium et je vis intensément ce moment très particulier. Je savoure ces derniers moments, mon corps gelé par endroits et légèrement chaud à d'autres se fait plus léger. Je sens que je peux encore accélérer mais je n'en ferai rien, je suis trop bien. J'aperçois un des pilonnes d'éclairage du Stadium. On y est Putain! Les mains sur la tête je pénètre dans ce stade mythique. Je repense à mes onze semaines d'entraînement, à mes petits "bobos", à mes grands-mères défuntes (je sais pas pourquoi mais à cet instant je suis incapable de penser à quelqu'un d'autre...même pas à mes enfants) et leur adresse un baiser en levant mes yeux et mes bras au ciel. La ligne d'arrivée se rapproche. Comme à New-York, je décide d'embrasser le sol (bien humide), je me relève, je franchis la ligne. Je l'ai fait! Nathalie m'interpelle et je m'accroche au gradins. Le baiser du champion prend tout son sens dans pareils conditions. J'exulte, je craque, je discute avec mes "frères et sœurs d'un jour", je recraque, j'ai froid, j'ai mal, j'ai envie d'une douche, je tiens fermement dans ma main la médaille qu'on m'a remis, je la touche, je suis bien.
Silian, à moitié suédois
et pleinement heureux!

En conclusion : On a tous vécu l'enfer mais au final c'était bien le paradis! J'ai encore visiblement beaucoup de choses à apprendre d'un corps qui fait 3H30 alors que je le croyais condamné...Je ne suis pas prêt d'oublier cette version 2012 du marathon de Stockholm. Je suis à peu près sûr que si un jour je demandais la nationalité suédoise, les autorités reconnaissantes me l'accorderait...




Ma page résultat:
http://results.marathon.se/2012/index.php?content=detail&fpid=search&pid=search&id=9999991386F594000004884D&lang=EN&event=STHM&ageclass

Si vous voulez voir, ressentir un peu l'ambiance, allez sur le site officiel:
http://www.stockholmmarathon.se/Start/index.cfm?Lan_ID=3
Les parapluies de Stockholm,
souvent cassés par le vent!




mardi 29 mai 2012

La vraie fausse interview de Silian à J -4 !

L'interviewé
Bonjour Silian, cette interview est la troisième du genre (voir NY et Berlin) et tu as naturellement accepté de répondre à mes questions. Tu es maintenant  à 4 jours du marathon de Stockholm. Résume nous un peu ton état d’esprit. "C’est mitigé car je suis assez diminué. J’ai une jambe valide et l’autre en vrac…mais en même temps je suis trés heureux et assez excité à l’idée de me dire que je vais quand même avoir la chance de m’aligner à ce marathon car franchement il y a une semaine j’y croyais plus trop. Donc je prends ce qu’il y a à prendre et je ne me pose pas de questions."

Pas à 100% ? Inquiétant, non ? "Pas à 100% malheureusement car ma cuisse continue de me faire souffrir et depuis 3 jours j’ai une grosse douleur au tendon d’Achille (encore un dommage collatéral). Déjà que j'ai du mal à marcher, alors il me faudra apprivoiser cette douleur sur 42 bornes. Je le prends comme un challenge. L’inconnu se situe au-delà des 1H30, tiendra, tiendra pas ?"
Dis nous-en un peu plus sur ton dernier incident "J’étais en vacances en Turquie. Il faisait chaud. Je ne me suis pas suffisamment hydraté peut-être et j’étais certainement un peu fatigué. C’était ma dixième semaine (39 ème séance). J’ai fait 15 mns d’échauffement puis suis parti pour un long fractionné de 16 minutes. A la 14eme minute, ma cuisse a ressenti un coup de poignard. Je me suis arrêté net. Suis rentré en marchant jusqu’au bar de l’hôtel, j’ai appliqué immédiatement de la glace, puis les soins, puis l’angoisse, bref la routine du coureur de fond…"

Dans ces conditions, peut-on parler d’objectif pour ton 4ème marathon? "Avec l’expérience et l’entrainement suivi  je pourrai  viser d’être sous les 3H30 mais avec une jambe en moins, clairement non ! Finir sans trop de douleurs et sans rien casser est mon nouvel objectif ! On est jamais sur de rien mais si ça tient deux heures, ça doit en tenir quatre. J’ai juste sauté 3 séances car j’ai totalement coupé 6 jours. De toute façon j’y vais pas pour finir premier (rires)."

Et cette préparation alors ? Différente, plus exigeante, qu’est ce que tu en retiens ? "Cette prépa a été la plus dure que je ne me sois jamais imposé. Elle était progressive en intensité et peut être un peu trop chargée sur la fin. Je n’ai pas assez écouté mon corps et j’aurai du repasser à 3 séances/semaine dès la 8 ème semaine. J’ai découvert les séances « au seuil » ou « fractionnés longs » et j’en ai bien bavé. Je pense que j’avais le niveau pour les « fusiliers marins commando », le sac et les rangers en moins…"

Y a-t-il une image ou un moment fort que tu souhaiterais partager ?
"Oui plusieurs. Celui d’abord de ma fille Anna qui voit son papa revenir en se touchant la cuisse et qui comprend tout de suite : «  oh papa il s’est déchiré la cuisse parce qu’il coure trop… ». Une autre image restera celle de ce gros serpent tout noir dont j’ai croisé la route en Turquie. « L’homme qui courait avec les serpents » ça a une certaine gueule mais sur le coup je n’en menais pas large... Surtout que j’attaquais à peine le chemin de terre qu’il me fallait d’abord monter puis redescendre! J’ai vérifié, à Stockholm, point de serpent ouf !"

A propos du parcours, parles-nous un peu du tracé de ce marathon. "Il semble que ça soit assez plat, souvent proche de l’eau. L’arrivée est parait-il magique car on pénètre dans le stade construit à l’occasion des jeux olympiques de 1912. Ambiance garantie,non ? Et j’allais oublier l’essentiel : la bière et la couronne de fleurs à la fin ! Rien que pour ça je signe !"
Finalement on te sent assez confiant malgré tes récents bobos ? "Sans excès de confiance, je sais que j’ai travaillé dur, très dur même pour m’aligner à cette course. Je connais mes moyens et aussi mes limites. Je pense que chaque marathon offre sa part de mystère et de surprises, bonnes ou mauvaises. Aucune course ne se ressemble et tu peux te faire surprendre à chaque fois mais j’ai pour habitude de bien préparer mes courses et pas de foncer au hasard. Je sais dans quoi je m’engage mais je sais aussi que tout n’est pas écrit d’avance surtout avec une guibolle en vrac…"

Une tenue, un tee-shirt particulière cette fois encore ? "Je vais surtout mettre en évidence que je porte un prénom suédois nom de dieu ! Et j’espère bien qu’on me soutiendra. Et puis bobos oblige je vais porter un méga strap à la cuisse droite."

Comment vois- tu ta fin de saison 2012? Des courses en vue ? "Il y aura le « Trail du Muguet » avec les Dunes fin juin si j’arrive à récupérer d’ici là. « Paris Versailles » of course en septembre. Peut être les « 20 kms de Paris » mi octobre mais surtout  « Marseille Cassis » que j’ai très envie de refaire avec mon maillot du PSG !"

Et 2013 ? "Chut…c’est une surprise. Je réserve l’exclusivité à mes lecteurs. RDV sur le blog le 06 juin, vous en saurez plus…"
Avant de se quitter, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ? "Un peu de soleil, pas trop de vent, une cuisse et un tendon qui tiennent et surtout pas de serpents !"

Interview réalisée sans trucages et en toute sincérité au domicile de Silian.

vendredi 25 mai 2012

Bof Bof...

Vous voyez un feu orange car la situation n'est ni verte, ni rouge. Après avoir recouru une heure ce matin, j'ai retrouvé la douleur même si elle reste supportable. Bon...il va falloir trés trés attention pour ne pas causer d'incident "disqualifiant". Piscine, repos et courses trés allégées au programme.
Bonjour chez vous!

jeudi 24 mai 2012

Ca passe encore une fois...Ouf!

Green light!
"Courez, il n'y a rien à voir". Encore une fois je l'ai échappé belle! L'écho montre une zone meurtrie de l'aponévrose entre les ischios mais rien de trés méchant. Donc apte pour le service! Il ne me reste plus qu'à recourir demain matin pour régler mes comptes avec cette douleur. Reviendra, reviendra pas? Le repos stict + soins durant 6 jours aura visiblement porté ses fruits.
Bonjour chez vous!

mercredi 23 mai 2012

Un septennat de course à pied

Silian's Hall of Fame
7 ans de course à pied,
7 ans de petits et grands bonheurs,
7 ans de rencontres et de voyages,
7 ans que je coure et ça ne devrait pas s’arrêter.
Flashback sur quelques souvenirs et coups de cœur:

2005, l’année « 0 »
Premier « Semi de Paris », une drôle de sensation à l’arrivée comme si mon histoire avec la CAP ne faisait que commencer (1H49). Merci Laurent !

Premier « Paris Versailles » (1H23’54’’)

« Marseille Cassis » (1H47’26’’) doté d’un tenue 100% PSG, je crée la sensation et je découvre surtout une course superbe. Après la ligne d’arrivée, bain de mer pour les coureurs et farniente, quel pied !

2006, l’année des forfaits!
Ne coure pas qui veut… Le premier forfait est physique (tendinite avant le Semi de Paris), l’autre est technique (l’organisation du Paris Versailles annule exceptionnellement l’édition 2006 en raison de difficultés financières).

2007, on s’y remet.
Semi de paris (1H52)
Paris Versailles (1H23’30’’je gagne 24’’…)

2008, une année charnière.
20 kms de Paris
Semi  de Paris (1H45 I’m back !)
20 kms de Paris (1H49) Légèrement blessé je m’aligne aux 20 kms. Je donnerai tout sur les deux derniers kms car je comprends que la douleur ne va pas revenir. Cette course a tout déclenché car je réalise alors mon vrai potentiel et je me mets à rêver plus haut, plus grand…

2009, l’année de tous les records et celle bien sûr de mon premier Marathon
Semi de Paris (1H39’50’’ pile sous 1H40…ça c’est bien géré !)
Marathon de Paris : 3H45 Fier et heureux, je m’offre un très cadeau à 3 mois de mes 40 ans ! Le virus me prend totalement, il me faut vite regouter à cette alchimie délicieuse. New York, New York ? Pourquoi pas ?

Paris Versailles, l’effet marathon va payer, je vais tout casser, je suis devenu une « machine ». (1H15’53’’ le perfect run).
20 kms de Paris  (1H30’23’’, troisième record à tomber).

En jaune, pour Les Dunes!

Et puis 2009 marque aussi mes premières rencontres et courses avec « Dunes d’Espoir » et le début d’une belle histoire en « jaune fluo » pour le bonheur des enfants et des coureurs.

2010, New York, what else ?
Le rêve est à portée de mains et surtout de jambes…toute cette année sera tournée vers le même objectif : Prendre Manhattan ! Ce blog voit le jour.

Nuits Saint Georges
Semi de “Nuits Saint Georges” ou bien “qu’allait-il faire dans cette galère? ». Arrivé bien fatigué après 3 heures de route sous la pluie et sans mon copain Xavier, je me lance sans trop y croire dans une course détrempée et bien vallonnée qui sera riche d’enseignements et très fondatrice. Mon succès à New York s’est peut être joué là.  
« PSG La course 20 kms» (1H45), peu de maillots du PSG mais une vrai belle course d’endurance avec un finish exigeant.


"Alors ces fruits de mer? Bien digérés?"
La "12/14" de Niort, après un diner vin blanc/fruits de mer je coure pendant 2 heures sous un franc soleil et dans la moiteur niortaise. Distance parcourue ? Me souviens plus… mais je me souviens de l’odeur de mon tee-shirt gris : un mélange fruits de mer et vin blanc. 

Trail du Muguet avec les « Dunes », un sacré bel effort dans la forêt meudonnaise et de beaux sourires au bout.
Paris Versailles  avec « les Dunes » et Elie (et ses 80kgs !)…inoubliable !

20 kms de Paris (1H36), ma tête est déjà ailleurs entre Brooklyn et Manhattan…
Start at Verrazano bridge

Marathon de New York (3H27’), l’incroyable, le Giant, le Marathon des Marathons! Ce blog en a déjà pas mal parlé.

2011, un sommet et un record
Arrivée Cross à Planpraz
Cross du Mont Blanc (3H18), l’expérience ultime, my hardest race ever. Mal préparé (petites blessures lors de ma préparation), j’arrive en vallée de Chamonix pour me mesurer sur Trail. Je vais être servi ! Un panorama à couper le souffle et des larmes de bonheur à l’arrivée.
Berlin, en plein dans le "Mur"

Marathon de Berlin (3H26), le record tombe pour une petite minute mais que cette fin fut dure  (28°C ce jour là). Matthew signe son premier chrono Marathon (3H45). Notre « armée » s’étoffe.

2012, l’expérience en plus
A seulement 10 jours de mon objectif annuel, je ne sais même pas si je vais être en mesure de courir…Alors je patiente en écoutant une fois de plus mon corps, en me disant que ce serait bien bête de mettre à la poubelle  10 semaines pleines d’entrainements pour rien, que cela serait injuste, bref le discours classique d’un coureur trop gâté…

lundi 21 mai 2012

Infirmerie à J-12...

Et zut...ma cuisse droite m'a laché lors de mon dernier entrainement en Turquie. Fatigue, désydratation, surentrainement? Bref, je fais un retour à l'infirmerie dont je me serai bien passé à 12 jours seuleument de l'échéance! Glacage, emplatres, gels je fais mon maximum pour rétablir la situation et retrouver mes moyens à 100%. Plus d'infos d'ici 24H.
Bonjour chez vous. 

jeudi 10 mai 2012

A Tribute to « Jef » !

A droite Jean-François Finisher 1983 en 3H20
A gauche, votre serviteur Finisher 2010 en 3H27.
Je voulais profiter de cette petite tribune dont j’assume pleinement les choix éditoriaux pour rendre un hommage mérité à mon parrain Jean-François, dit JEF. De toute façon c’est moi et moi seul qui décide sur quoi ou sur qui écrire et les statistiques de consultation de mon blog m’ont jusqu’ici plutôt donné raison.
Eh bien oui, je suis avec intérêt le nombre et la fréquence des visites de mes lecteurs. Je peux même vous dire que je suis lu en dehors du continent européen. Tiens pour rester transparent, je vous informe que chaque article publié par votre fidèle serviteur attire environ une cinquantaine de lecteurs qui viennent prendre des nouvelles de leur coureur meudonnais. Il y a aussi de drôles de rencontres avec des internautes qui cherchent des infos sur un marathon et qui se retrouvent  nez à nez avec mon blog.

Bon, revenons à JEF si vous le voulez bien.  En courant dans le parc de Saint Cloud ces dernières semaines je me remémorais l’entrainement que mon oncle « subissait » au même endroit 30 ans plus tôt. Lui et son fidèle compère faisait deux fois le tour intégral du parc ce qui n’est pas à la portée de n’importe qui : 24 bornes mini avec un bon 600 mètres de D+. Et parfois il le faisait 3 fois !! Cela le conduisait  donc bien à dépasser allègrement les 3 heures de course à pied ce qu’aucun coureur ne fait aujourd’hui dans un plan marathon ! L’entrainement de l’époque ne ressemblait pas vraiment à ce qu’on lit et tente d’appliquer de nos jours. Seul point commun : le fractionné avait déjà la côte pour ses gains de vitesse/allure et distance.  Il a fait New York en 3H20, 27 ans avant moi, chapeau ! Et dire qu’il fumait dans l’avion à l’aller…ce qui n’était pas très apprécié, notez bien, des autres coureurs.
Sacré JEF !

Le chrono de JEF en 1983


Mon chrono en 2010


vendredi 27 avril 2012

La mode « Run » expliquée aux parents

Hej !  (salut ! en suédois)

Ca y est je me mets au suédois. Maitriser quelques expressions essentielles est toujours un objectif quand je me rends en terre étrangère. C’est un effort légitime et plutôt amusant. La récompense (ou sanction selon résultat…) vient quand on commande ou s’adresse à quelqu’un et qu’il vous assimile alors à l’un des siens. Dans le cas inverse, c’est un peu la honte (*)… mais il faut toujours persévérer !
(*) Je connais quelqu’un qui croyant bien maitriser l’italien a voulu commander « 2 cafés serrés » et s’est retrouvé avec « 2 coca-colas » !

Vous l’aurez peut être remarqué, courir devient franchement à la mode, surtout à Paris. Et il n’y a pas de mode sans les tenues et attitudes qui  vont avec. Décryptage :
Le joggeur urbain. C’est le mec que vous croisez qui a retrouvé dans un carton une vielle paire de baskets, un survêt bien chaud en coton et un gros sweat aux couleurs d’une université américaine dans laquelle il n’a jamais mis les pieds. Ce joggeur court souvent en pleine ville en respirant les pots d’échappement. Quand le sweat est bien trempé, il fait demi-tour et rentre chez lui avec son Ipod sur les oreilles.  Sa distance moyenne 7kms/45 mns. Lieux favoris : jardins du Luxembourg (histoire de draguer un minimum) ou Parc Monceau (version rive droite).

Décathlon Man. Ne lui dites surtout pas qu’il n’a pas le bon matériel ! Il a tout l’équipement été /hiver pour courir de préférence loin de la ville et souvent en groupe. Il ne drague pas lui, il fait du sport, du vrai ! Reconnaissable à sa tenue (qui porte parfois encore l’étiquette) il a compris que courir c’est retarder le vieillissement tout en prenant du plaisir. Son chrono (pardon son cardio-fréquence mètre) lui donne des vrais repères et restitue ses performances qu’il étudie soigneusement  sur son ordi après la douche. Sa distance moyenne 10kms/55mns. Lieux favoris : les bois et sous bois et Paris pour son semi.
Le multimarques. C’est à peu de choses près le même profil que le coureur qui a juré fidélité à Décathlon sauf que lui se fournit dans les magasins spécialisés « runing ». Il a donc les chaussures dernier cri, des tenues faites à partir de matériaux aux noms imprononçables et tout un barda de gadgets dont il ne se sert quasiment pas mais dont l’existence le rassure. Pour lui la technique est au service de la performance. Si vous avez le malheur de le doubler, il vous regardera de travers et fera tout pour laver l’affront. Il consomme toutes sortes de gels, boissons d’effort, compléments alimentaires… Sa distance moyenne 12/13 kms / environ 1 heure. Lieux favoris : tous les semis de sa région et le marathon de New York of course !

Le Trailer (ou aussi Ultra Trailer) : C’est le style tendance auquel on peut difficilement échapper en ce moment. Le Trailer (apprenti ou confirmé) est reconnaissable à deux éléments essentiels qui constitue sa panoplie : un bandeau dans les cheveux (style bandana) ou une casquette à l’envers et surtout son mini sac à dos contenant une poche d’hydratation, son téléphone, ses gels et ses clés de voiture (il va quand même pas rentrer à pied…).  Le Trailer aime les terrains abrupts et il n’est pas rare qu’il alterne course à pied et VTT (voir triathlon). Il surveille ce qu’il ingère et il est une cible de choix pour le commerce Bio. Repousser ses limites et se lancer de nouveaux défis résument un peu sa philosophie. Il est fortement déconseillé à un coureur débutant de vouloir suivre un digne représentant de cette race de coureur, il n’y résisterait pas ! Sa distance moyenne 15kms  avec 500m de dénivelés + / 1H30 (mais le chrono importe peu pour un Trailer). Lieux favoris : En pleine Nature, Cross ou Marathon du Mont-Blanc, voir l’épreuve reine : UTMB (Ultra-Trail du Mont Blanc).
Enfin le Con : Oui vous lisez bien, le con. C’est le type qui a une très haute idée de lui -même et veut de la performance tout de suite à tout prix. C’est le gars que vous croisez en pleine forêt à qui vous dites « bonjour » ou faites un signe et qui ne répond rien, nada. Dans une compétition, c’est l’idiot qui va jouer des coudes pour soi-disant gagner une minute et à qui vous allez en coller quinze parce qu’il a une foulée toute pourrie et que ses pieds partent de travers (mais ça personne n’a jamais osé lui dire, pas même son meilleur copain avec qui il court le WE depuis des années). C’est le gars qui se fait offrir le dernier modèle de cardio de chez Polar par sa femme mais qui est incapable de le faire fonctionner. Les soirs ou il boit un coup de trop, il jure qu’il va faire New York ou les 100kms de Millau, mais fautes de vrais moyens physiques et d’ouverture d’esprit, il en est incapable...
Sa distance moyenne 9kms (et non les 10 bornes qu’il croit faire car le con ne sait pas se servir de son Polar)/ 54’30’’ (le con sait en revanche faire marcher son chrono ou son appli Iphone et il s’arrête toujours au pied de son gros 4X4). Lieux favoris : partout ou il n’est pas seul, de préférence vers 11H et chaque année au « Paris Versailles » qu’il dit avoir couru en 1H30 (rajouter 15 minutes mini…).

Et moi me direz-vous ? Quel style de coureur suis-je ?  Vous m’accorderez de ne pas me reconnaitre dans « le con »…merci. Je pense être un peu Décathman et multimarques avec une bonne part de Trailer. Quant à mes performances et mes lieux favoris, tout cela n’a plus de secret pour vous grâce à ce blog ! 

Bonjour chez vous !

mercredi 11 avril 2012

Top coach

Le premier mois d’entrainement est validé, soit 1/3 de la prépa totale. Le plus dur reste à faire mais compte tenu de la fréquence et intensité d’entrainement, c’est déjà pas si mal…
En préparation: une petite vidéo à l'entrainement.

Si l’envie vous prend de chausser vos baskets et d’aller courir, voici quelques conseils :
Préférez un sol meuble pas trop dur pour vos sorties. Evitez naturellement le bitume urbain. La plage et son sable n’est pas non plus une bonne option sauf à La Baule ou il a reçu l’agrément de votre dévoué serviteur. Ne faites pas l’erreur de prendre la « bonne vieille paire de tennis » qui traine dans le placard mais allez plutôt acheter une paire « jogging » chez Décathlon. L’investissement dans un cardio-fréquencemètre peut aussi s’avérer payant (premier prix 40/50€) car vous jugerez rapidement de vos progrès (pulsations, rythmes en course…). Un terrain avec quelques variations de pentes est toujours intéressant pour offrir une séance variée et donc progresser. Commencez par une séance d’environ 25/30 minutes et ajouter 5 minutes supplémentaires à chaque sortie pour arriver à 50mn voir 1 heure. Toutes les 3 séances, faites du fractionné ! C’est cette séance qui vous fera progresser à pas de géant. Le principe est simple (la réalisation l’est moins…) : courir à un rythme ou vous n’êtes plus capable de parler (ni même de penser...) sur une distance de 200/400/800 mètres ou durant 40’/1’20’’/3’ (si vous n’avez pas de repère métrique). Ainsi on fera 20 fractions de 40’’ à fond avec à chaque fois 30’’ de récupération (marchée ou courue mais très lente), ou 10 fractions de 1’20’’+ récup 1’ ou 5 fractions de 3’+récup 2’.

Après chaque séance, pratiquez des étirements mais évitez de les faire à chaud. Laissez reposer le corps 5’ et étirez-vous gentiment (sans forcer !). Hydratez-vous (avant séance aussi !) et visualisez mentalement la séance que vous venez de faire et les progrès ou faits intéressants liés à cette sortie (nouvelle chaussures, pentes/terrain, rythmes cardiaque, sensations du corps…).

Vous cherchez la « perf » ? Après 5 semaines de pratique, vous pourrez normalement vous engager sur une course de 10kms. Pour un semi, faites d’abord un « 10 kms » et un entrainement sur 6 semaines, vous le finirez dans un temps correct avec des sensations garanties (sinon je rembourse les frais d’inscription!!).
Bonjour chez vous.

jeudi 29 mars 2012

Du sport, rien que du sport

les plus observateurs auront peut être remarqué que la couleur
de l'écharpe de l'enfant que je tire est trés loin d'être ma
couleur favorite...le sport fait faire des choses bizarre parfois!
Pendant que certains s’affrontent en cuisine à coups de poêles et de recettes qui vous donnent faim alors que vous sortez de table… votre fidèle serviteur lui continue de peaufiner son entrainement.

3eme semaine de préparation, le rythme commence à revenir, la fréquence cardiaque est plus maitrisée, le souffle plus long, bref le travail commence à payer. Je me suis allégé de deux petits kilos et suis déjà à mon poids de forme (80kgs). Le passage à l’heure d’été m’a joué un vilain tour car mon entrainement matinal se fait dans le noir…du moins les 20 premières minutes. Drôle de sensation que de courir un peu « à l’aveugle » (bon, sur un terrain que je connais par cœur certes…). La lumière matinale vient enfin révéler le terrain et permettent alors à mes pieds d’éviter les petits pièges tels que racines, petits reliefs et trous. Vous allez me dire: « mais pourquoi il ne prend pas une frontale ? » Parce que je compte sur le soleil pour se lever chaque jour un peu plus tôt…

Ce week-end, c’est la « course de l’espoir » (10 kms en forêt de Meudon) dont une partie des inscriptions est reversée à « Dunes D’espoir ». Vous l’aurez compris, dimanche je cours en « jaune fluo». 

mercredi 21 mars 2012

Objectif Stockholm, c’est parti !

Ma préparation pour le marathon de Stockholm a commencé. J’expérimente un nouveau volume et intensité d’entrainement :  4 séances par semaine sur une durée totale de 11 semaines ce qui revient à augmenter mon entrainement d’environ 45% par apport à ma prépa normale (3 séances durant 10 semaines). A ce niveau le risque de surentrainement et de petite/grosse blessure n’est pas nul et nécessitera donc une écoute parfaite de mon corps. Au moindre signal d’alerte, il faudra freiner ou repenser l’entrainement. Pour mon quatrième engagement sur marathon on peut aussi parler d’expérience. Pour l’essentiel, je ne change rien à mes bonnes habitudes : des chaussures et semelles neuves, des sorties matinales avant d’aller bosser (en semaine) et  une petite séance piscine pour se détendre tout en travaillant le souffle sans se forcer. Je vais un peu innover en incorporant quelques séances de préparation physique générale et spécifique plus communément appelées « PPG » ou « PPS ». Je vais aussi modifier légèrement le contenu de mes séances (d'avantage de long fractionné, dits travail au seuil). 

Les  premières séances sont dures  car il faut retrouver du rythme avec un corps qui sort à peine de son hivernation. Mon séjour en altitude est trop éloignée (ski fin janvier) pour pouvoir encore en profiter. Mes premiers chronos d’entrainement donnent du 5’ au kilomètre en mode « fractionné » c'est-à-dire en allure vive. Il y a donc du boulot mais l’inverse aurait été étonnant. Je pensais croiser plus de coureurs le matin à moins de deux semaines du marathon de Paris, mais non ils ne sortent pas… Les conditions d’entrainement sont très agréables. Bonne lumière le matin, légère fraicheur et en prime de beaux levers de soleil sur Paname et sa tour Eiffel, du grand bonheur !

Bonjour chez vous.

lundi 2 janvier 2012

Happy new year !

Cette année ce sera Stockholm (33 ème édition il me semble). Maintes fois vanté comme étant un super marathon dans une superbe ville avec une super ambiance et une arrivée digne des « Chariots de feu », j’ai craqué. Tout est prêt pour un grand show. Le dossard est réservé (21 000 places ça part vite…), les vols sont bookés. Ne reste plus qu’à se trouver une belle chambre d’hôtel avec sauna. Attention à la logistique car ici on court le samedi vers midi…et non le dimanche matin. Petit détail qui a de l’importance à mes yeux car il faut occuper sa matinée du samedi sans perdre trop de forces et d’influx.
Voilà, donc ce sera Stockholm dans 6 mois pile. Objectifs : prendre du plaisir et tenter de descendre sous 3H26…
Bonjour chez vous !