Et si c’était encore possible ?

Kit de course prêt...

Je ne sais plus trop ou j’en suis… Après avoir recouru hier plus d’une heure et sans ressentir de réelle douleur ou signe avant coureur de blessure, je me dis que je suis peut être en situation de tenter quelque chose ! Point de chrono naturellement mais participer à la fête et finir pour rayonner de bonheur c’est désormais cela qui occupe toute ma tête et mes pensées. « fuck the doc » or « fuck myself » ? Avec tout le respect que je dois au corps médical (et je sais qu’il me lit J) il est difficile de renoncer quand tu sens une possibilité raisonnable. D’un autre côté je joue « gros » car je peux être privé non seulement de course à pied mais de sport tout court pendant un moment.



El nino del "Nino de Neuilly" vous salue bien!

A partir de maintenant tout est « bonus » quelque soit l’issue et j’avoue être encore plus excité qu’à l’accoutumée. J’y vais sans pression et ça fait une différence.  J’ai rajouté du coup tout mon matériel de course dans mes bagages et refait vite fait une petit « play list MP3 » au cas où. Je n’aurai pas le temps de réaliser la traditionnelle « vraie/fausse interview à J-7 » mais je vous laisse imaginer ce que j’aurai pu y dire. Finie la choucroute arrosée d’une bonne bière, on reprend (pour la deuxième fois !) un régime plus adapté à l’effort qui m’attend. New York tu m’as peut être enterré un peu vite. On ne se débarrasse pas comme ça d’El Nino de Neuilly ! Never surrender, keep faith ! Je dédie encore ces lignes à tous les « damaged people » et adresse un salut tout particulier à mon Kiné Philippe qui m’a gentiment prêté un appareil de physio pour me préparer jusqu’à la ligne de départ. 
 

« Tant qu’on est en course et sur ses jambes, il y a toujours une ligne d’arrivée à franchir ».

 

Show must go on…

Pas de marathon pour moi…le verdict est certes assez cruel mais je pense avoir pris la bonne décision. "El Nino de Neuilly" ne mettra pas son habit de lumière pour se rendre aux arènes. Les conséquences d’une blessure encore mal cicatrisée peuvent laisser des traces sur 42 kms. Comme me rapportait Claude (une amie québécoise) : « renoncer fait un peu plus aimer les anciens marathons et ceux à venir… ». De « titulaire » dans cet événement géant de la course à pied, ma place sera finalement dans les tribunes. Une nouvelle façon de le vivre, n’est-ce pas cousine ? Il faut tourner la page et changer de costume. Je vais me muer en « coach/préparateur » ce qui n’est pas pour déplaire à certaines de mes ouailles. Le bagage pour New York va, du coup, être très facile à faire. Point de short, gourdes, gels, gatosport, crèmes, maillots, affaires chaudes, chaussettes spéciales, lecteur MP3, bonnet… point de tout ça, juste mon NY city guide et ses bonnes adresses et mon maillot du PSG (floqué Cavani) pour aller voir PSG / Lorient au « Legends » (repère de tous les supporters parisiens exilés). Je poursuis quand même mes soins histoire de guérir plus vite et de pouvoir peut être m’offrir un petit jogging dans Central Park autour du fameux Réservoir mais est-ce « sans danger » ? Le seul qui s’obstine à y croire, c’est mon Kiné Philippe. Il m’aurait presque fait regretter d’avoir jeter l’éponge… Sérieusement  ma seule motivation est maintenant de courir dans Central Park et peut être de faire « l’international friendship run » des nations unies mais plus que tout je veux une vraie performance de mes amis et pour ça ils m’auront sur leur dos !

Dimanche 03 novembre (09H40), 45 999 coureurs au départ!

 

« Hey New York ! Notre histoire ne s’arrête pas là. Elle reprendra là ou on l’a laissé et si tu veux mon avis, elle n’est pas prête de s’arrêter... Je reviendrai croquer ta pomme ». To be continued.

Coach Silian.

Il faut sauver le soldat Silian !

Je vais pas tourner autour du pot : une écho passée hier révèle une micro déchirure qui condamne à 95% mes chances de courir à New YorK. Ce n’est pas facile à vivre sur le coup. Le hasard a voulu que l’échographe qui m’a examiné est aussi inscrit pour le marathon de New York ! et qu’il s’est également blessé… (Syndrome de la « bandelette »  vous connaissez ?). Après l’angoisse du gardien de but au moment du « péno », voici l’angoisse du coureur au moment de l’écho… Tirer une croix nette sur deux mois d’entrainement est cruel. C’est certes un problème de « riche » et d’homme valide un peu égoïste mais comment ne pas accuser le coup ? Partager son désarroi ne règle pas l’affaire. Sur le coup ça soulage un peu mais le mal revient plus fort. Le truc à ne surtout pas faire est d’aller se promener sur les « forums » ou on lit beaucoup de bêtises et contre vérités postées par des internautes anonymes. Etre trahi par son corps est plus difficile à admettre que la domination d’un adversaire qui vous impose sa force, sa tactique, son physique ou sa technique.

Après avoir souvent frôlé les limites (Berlin 2011, Stockholm 2012), il est visiblement difficile cette fois de me soustraire à la réalité. Pourtant assiégé de mauvaises pensées et idées noires je persiste à croire qu’il existe l’ombre d’une toute petite chance. Qu’ai-je à perdre au fond ? Rien ! Perdu pour perdu et déterminé à traverser l’atlantique, j’irai à NY !

Il faut sauver le soldat Silian !  Beaucoup ont commencé à m’aider dans ce compte à rebours angoissant sans certitude que cela marchera.  Mon Kiné (merci Philippe) m’a très gentiment prêté son appareil de physio pour ce week-end, j’ai recueilli (merci Thomas) de vrais conseils médicaux (ça change des forums…) et je dois encore consulter début de semaine prochaine. Le seul  qui soit content en ce moment c’est mon pharmacien : une visite par jour.

Plus vraiment envie d’aller sur le site web de l’organisateur ING Marathon NY, plus trop concerné par la météo qu’il va faire, je ne consulte plus mon plan, j’ai gommé nerveusement toutes mes séances qui restaient à faire, j’ai annulé mon rdv « pédicure » que je prends toujours à J-10, je suis « sorti » de l’événement.  

Merci pour vos coups de fil sympas qui ont fait du bien à ma tête et à mon cœur. Je ne vous promets rien mais je m’engage à essayer, à tout tenter, à y croire encore…

Je dédie ces lignes à tous les « damaged people ».

Chat noir ?

« C’est l’histoire d’un mec »… qui se rassure en achetant des chaussures de course toutes neuves, les chausse et se blesse avec. Il guérit, les remet et se blesse à nouveau (mais cette fois-ci c’est l’autre jambe !). Heureusement qu’entre temps il a entamé des séances de kiné (Merci Thomas pour l’ordo !) mais ce dernier va avoir un double boulot et devoir surtout relever un beau défi : me remettre d’aplomb et d'attaque pour les "20 kms de Paris" qui ont lieu ce dimanche matin ! Après tout, comme le dit mon Kiné, « ce n’est que de la viande » et pas avariée ma p’tite dame. Alors je prie pour une guérison rapide du petit  morceau de viande qui fait défaut à mon corps au moment où je tape ces lignes. Je l’imagine coincé entre d’autres morceaux de viande qui rigolent de lui et le pointent du doigt. « Bande d’idiots, vous feriez mieux de l’aider si vous aussi vous voulez recourir bientôt » me dis-je en espérant que cette partie du corps m’écoute.  Allez p’tit bout de viande, guéris, sois sympa…

Je crois que je vais ranger mes Nimbus 15 toutes neuves et coller un mot dessus du style : "A n’utiliser qu’en cas d’urgence ou situation désespérée !"

 J-23 !

Brand new shoes! "Nimbus 15" de chez Asics

Achetées en soldes chez "LEPAPE"

Equipement tout neuf...new shoes and socks. Après ça, plus d'excuses, pas vrai? Je vais quand même prolonger mes "Nimbus 13" encore un peu. Après tout, elles n'ont que 450 kms au compteur et elles sont données pour en faire environ 700/800. Avec ces "Nimbus 15" toutes neuves, je jure encore une fois "fidélité" à Asics. Changer de marque de running serait un peu comme changer de banque, beaucoup en parlent mais personne ne le fait...


 

Rien à cacher !

Joint à mon mail, vous trouverez le tableau de mon entrainement après 7 semaines d’efforts.



Rule 1 : respecter le plan!

Vous trouverez souvent des commentaires qui m’aident d’une part à comprendre si mes « temps de passage » sont corrects ou non et d’autre part à consigner toutes sortes de détails qu’il m’est utile de consulter (nutrition/hydratation, problème musculaire, coup de fatigue, enchainements séances…). Autant de petits indices qui me permettent après coup d’adapter mon entrainement. Ce plan d’entrainement est mon cinquième et il bénéficie de mes expériences précédentes mais il reste très personnel et je serai plutôt mal inspiré de le proposer à quelqu’un d’autre que moi.

Il est rare que je ne modifie pas mon plan en cours de préparation. La nouveauté a été d’introduire des « fractionnés longs » (1 km, 2 kms et bientôt 4 kms…) dites aussi « séances au seuil ». C’est usant mais cela fait progresser en capacité aérobie. J’ai décidé d’alterner ces fractionnés longs avec des plus courts (400 mètres) qu’affectionnait particulièrement Zatopek. Ce grand spécialiste avalait 20, voir 40 répétitions de fractions X 400m(en 1’10’’ 1’15’’…boudiou c’est rapide ça !). Il a même atteint les 100 répétions un jour !! Inhumain…

Reprise

Ai recouru 1 heure ce matin à un bon rythme. J’ai bien senti une petite douleur mais c’était consécutif à un deuxième fractionné de 3 kms…donc je ne me plains pas. Et comme par expérience je sais que toute reprise après ce genre de bobo est toujours un peu douloureuse, alors je suis pleinement satisfait. Bien se connaitre devient important pour juger quand reprendre et quoi faire.

J’ai repris les commandes de mon corps, le capitaine est de retour !