vendredi 30 mars 2018

mardi 20 mars 2018

de la boue jusqu'aux ongles....

La bonne bouillase, y en a pour tout le monde!
L'idée de départ était sympa. Aider mes amis des "Dunes d'Espoir" à finir l'Ecotrail 80 kms. Pour l'avoir fait l'an dernier (en 3H30), ce petit bout de trail devait être une formalité après 6 semaines de préparation pour Londres. Sauf que voilà...c'était trop beau! Le temps nous a joué un drôle de tour. Dès samedi matin, il est tombé des trombes d'eau... comme si nos forêts avaient besoin de ça en ce moment! Sans discontinuer, la pluie puis la neige sont tombées.

Un peu inquiets pour l'équipage des Dunes, parti à midi depuis St Quentin en Yvelines avec l'un des trois enfants participants (Enzo, Ulysse et Louna),  j'ai suivi la joëlete sur le "tracker live" et j'ai vite compris que notre rdv prévu à Meudon allait être, comment dire...décalé.

Ce n'est que vers 19H que j'ai retrouvé mes coureurs en "jaune fluo" et pour la plupart l'énergie manquait déjà franchement. Dur d'imaginer la suite de cette aventure de nuit, dans la boue et dans le froid...avec 35 kilomètres devant nous. Et de boue il en fut franchement question à un niveau à peine imaginable. Des chevilles entières qui disparaissent dans une boue tantôt liquide tantôt solide...déjà que les conditions n'était pas top, mais là c'est Verdun! Notre équipage a plus des allures de troupes d'Empire Napoléonien battant retraite en Russie. C'est une vraie et belle "Bérézina" qui se rejoue à la lueur de nos pauvres frontales et dans une indifférence quasi absolue hormis nos seuls et vrais soutiens : l'équipe suiveuse des Dunes qui nous ravitaille et nous permet de changer de temps en temps de pilote (c'est à dire d'enfant...).

2 heures que je coure avec eux (donc 9H qu'ils courent!) et se pose la question de la "barrière horaire". Forcément ces conditions ne nous aident pas à retrouver un rythme de compèt. Je prends un maximum de relais (comprenez : personne ne se presse pour prendre mon relais) et j'avale comme je peux ces kilomètres dans une boue qui atteint parfois 20 cm de profondeur...DINGUE! Qu'on ne vienne pas me dire que c'est pas du Trail!


4 heures plus tard, on a sauvé un peu les meubles. On est parvenus à rester légèrement en dessous des barrières horaires mais la boue, elle, ne nous lâche pas d'une semelle. On bénit les rares portions  bitumées mais pour rappel l'Ecotrail paris c'est plus de 90% de chemins Nature...
Bois de Meudon, Chaville, Sèvres, Viroflay, Ville d'Avray, Fausses reposes et à présent Parc de St Cloud, la bonne grosse boue bien liquide ou semi solide est PARTOUT! C'est Verdun la guerre en moins bien sûr...

Minuit a sonné...je quitte le groupe des Dunes après les avoir mis sur un beau ruban d'asphalte tout plat, tout propre et garanti 0% de boue. Je les sens heureux. Les plus marqués par l'effort se réveillent. Ils savent qu'ils auront les honneurs de la Tour Eiffel. L'enfant qui nous guide (Enzo) est tout à son excitation. On le serait à moins. Dans une petite heure il sera au premier étage de la Tour Eiffel accompagné de sa troupe des Dunes après 13H d'efforts! Leurs jambes redeviendront légères, le froid sera vite oublié et quelques larmes couleront sur les visages. Good job les Dunes! C'était encore une fois osé mais vous l'avez fait et bien fait!

Ce genre de course te rend évidemment plus fort. Une rando-course, dans ces conditions, augmente ta confiance et on peut parier qu'après ça, tu ne crains plus grand chose...
de la même couleur que la moquette de mon immeuble...ça tombe bien!
       



jeudi 15 mars 2018

Mouillé mais toujours debout!

Ce blog reprend du service pour vous faire partager mon dernier projet : le marathon de Londres. Nous sommes à moins de 6 semaines du jour "J", et pour une fois,  ma préparation se déroule absolument sans accroc. Pas de petits ou gros bobos, je n'ai pas sauté une seule séance, bref un plan respecté à 100%! Même mon genou gauche, qui était un peu douloureux après New York, me laisse tranquille. Non, vraiment nada. La seule chose dont je me plains, c'est la météo qui nous offre des conditions d'entrainement vraiment pas faciles. Si vous voyiez l'état de mes chaussures...Les appuis en forêt sont parfois très limites et je ne reviens même pas sur l'épisode "neige à Paris", où après avoir eu un jour parfait, il a fallu bouffer de la neige en soupe, des flaques d'eau glacée, des plaques de glace et de la boue mélangeant un peu les trois! Je dis STOP et je revendique un peu de terrain propre et relativement sec. Les forêts sont pleines de nouvelles petites rivières que je n'avais jamais vu avant. Ces conditions m'ont poussé (moi et mes amis coureurs) à retourner sur des rubans de bitume même si nous savons tous que c'est pas l'idéal pour nos articulations. Je me suis aussi acclimaté à la piste d'athlé de l'hippodrome d'Auteuil, ça change...et c'est surtout sec!

Bref je contrôle les éléments "intérieurs" mais reste impuissant sur ce qu'il me tombe sur la tête...Chaque jour qui passe peut sembler ordinaire mais il me rapproche de mon but extraordinaire: taper mon record à Londres!