mercredi 2 avril 2014

L’enfer du dimanche…

En attendant de vivre ce pourquoi nous nous sommes tant entrainés, la dernière semaine offre un repos relatif au marathonien. L’occasion de préparer dans les moindres détails sa course et celle aussi de faire un petit bilan chiffré : Près de 30 séances d’entrainement,  environ 380kms courus, 1 séance d’ostéopathie, 2 tubes de Voltarène (très raisonnable…), 5 sorties collectives et 13 jours d’arrêt.

La tenue pour le grand Bal de NY
 « C’est dimanche le grand bal et je n’ai rien à me mettre ! » La tenue du coureur ne s’improvise pas : chaussettes spéciales par-dessus une crème anti frottements (ca préserve  normalement des ampoules, manchons de compression au niveau des mollets (devenus très à la mode + 50% des coureurs en mettent aujourd’hui), short spécial course, ceinture avec gourdes (2)  et gels (8) , tee-shirt  (après avoir mis un peu de crème là ou ça frotte !), cardio-fréquencemètre, chrono of course,  poignets éponge avec petit mémo des temps au 5/10/15/21/25/30/35/40kms; bandana et bonnet (selon météo) ; brassard avec MP3 chargé (pour la dernière heure) et bien sûr un dossard bien accroché. En complément chaque coureur bien intentionné prévoit des vêtements et/ou sacs poubelles qu’il  jettera au  moment du départ et qui permettront au coureur de garder un corps chaud.
"Paris Marathon" ou comment relier d'est en ouest les deux "poumons" de Paris
Durant cette dernière ligne droite, il faut reposer son corps mais le garder sous tension. 3 petites séances allégées pour qu’il reste en alerte sans pour autant puiser dans ses réserves. Le sommeil cette dernière semaine est aussi une des clefs du succès. Vient aussi le temps de la préparation mentale ou l’on essayera de visualiser le parcours comme un descendeur à skis. On se projette km après km et on tente d’imaginer les obstacles,  les parties plus rapides, là ou on peut perdre du temps…

Paris présente deux dangers : le départ en descente sur les Champs Elysées ou dans l’euphorie du départ on peut vite se cramer et ses sous-terrain qu’on descend puis qu’on remonte ! Un coureur averti en vaut deux.
J-4, on se couche en appliquant une crème anti frottements à ses pieds et en recouvrant ces derniers d’une paire de chaussettes (plus sexy tu meurs !).  On boit durant 3 jours à intervalles réguliers une boisson qui augmente nos réserves en glycogène. Bref on est déjà de façon inconsciente ou non dans la course. On garde ses habitudes (bonnes ou mauvaises soient-elles) et petits rituels jusqu’au coup de canon sonnant le départ, on ne change rien. Enfin la veille c’est « Gatosport Party » qui a avantageusement remplacé les pâtes mais beaucoup moins sympa à avaler… La dernière nuit est toujours difficile. Le sommeil est dur à trouver car le corps ressent l’excitation, l’envie d’y aller. Dix semaines qu’il attend ça, il faut que ce moment vienne, que l’histoire s’écrive et qu’il en fasse partie. Il n’est nulle question de peur ou d’appréhension quand on s’est entrainé correctement sans réelle interruption. L’expérience et le mental sont des capitaux précieux pour le marathonien qui saura réagir à pas mal de circonstances.

Hier, je croisais des « fous » qui couraient plus de 20kms et je me disais que jamais je ne réussirai un tel pari, une telle audace, un tel dépassement de soi. Aujourd’hui, j’en rigole presque…Plus d’un septennat de sueur, de performances et d’expériences ont façonné mon cuir et mon armure. El Nino est prêt et il a hâte que la fête commence !

3 commentaires:

  1. Guillaume showed me your website... I'll be in Paris running my first marathon ever... thanks for the tips and advise.

    Good luck... to both of us.

    L Nino

    (BTW - I got dibs on "El Nino" nickname)

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  2. Bon courage à toi Silian !
    Je te verrai peut être passer du côté du pont Bir Hakeim.
    A dimanche,
    Cédric

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  3. Si tu fais un crochet par Nantes, je t'encouragerai
    A dimanche peu être

    Bon courage
    Vianney

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