jeudi 29 septembre 2011

Berlin, le roman photos


Welcome to Berlin!

le team franco/anglais présent à la "Breakfast Run"
Olympia Stadium version 2011 (H - 24)



H - 18...
Der Mauer

Souvenir de la DDR


H -1, le plastique c'est chic!
"Matt, you're not a virgin anymore! You made it!"

Flowers for champion! On y prend goût...
La Bière...Congrats!

"Quoi?...un marathon à Stockholm? A quelle date dites-vous?"

"Cheers Berlin! Ton marathon nous a mis plein les yeux et ta bière vaut toutes les récompenses"





























































































mardi 27 septembre 2011

Et de trois!

Elle n'est pas en chocolat celle-là!
Très beau et gros weekend à Berlin! Un temps de rêve, un chrono très correct. J’ai franchi la ligne franchie en 3H26 (4597ème /40 000 coureurs environ). Je retiendrai mon arrivée sur la porte de Brandebourg (que j’ai embrassé…) et ma discussion improvisée sur 7 kms avec un allemand un peu « perdu » qui était sur le point d’abandonner…Passé les cinq premiers kilomètres, j’ai oublié ma tendinite (quasi inexistante…) et j’ai pu imprimé un bon rythme (4’40’’ au Km). J’ai pensé un moment viser 3H20 mais Berlin ne s’offre pas au premier venu ! Les vraies difficultés ont commencé pour moi au 35ème km. Crampes, mollets douloureux, j’ai du me raviser et finir avec des moyens diminués. Chaque marathon livre sa vérité et on ne peut jamais totalement prévoir ce que ton corps va te réserver. Cela fait partie des règles du jeu qu’il faut accepter. Ces fortes incertitudes font le charme de ce sport. Bien préparé, n’importe qui peut craquer ou se retrouver en difficulté. Le rôle du « mental » est alors précieux. Durant 40 minutes, il y avait moi, mon mental et un peu mes jambes.



L’ambiance crée par les spectateurs sur le parcours est digne d’un marathon mais elle ne rivalise avec celle de New York. Le parcours offre de grandes et larges avenues pas toujours aussi belles qu’on pourrait l’imaginer. De Berlin on retiendra son parcours plutôt plat, son départ en zone verte et bien large, ses nombreux ravitos, ses douches improvisées par les pompiers berlinois, nos femmes qui ont su être là où on les attendait (sauf au 41eme !) et l’arrivée (sans nos femmes !) pleine d’émotions porte de Brandebourg. Je ne regarderai plus jamais une pièce de 0.50€ de la même façon !

Un marathonien est né !
Matt, Bienvenue dans la Famille!
Matthew a honoré son premier marathon et a gagné sa « première étoile » avec un chrono de 3H44 s’il vous plait! Même s’il dit à qui veut l’entendre que son arrêt « pipi » et d’autres petites péripéties (un marathon en est plein !) lui ont coûté 2/3 mns, entendez par là qu’il a, à son tour, choppé le virus. Bienvenue à toi dans la grande famille des marathoniens ! Avis aux autres, de nombreuses places restent à prendre ! Matthew s’est fait plaisir et il est désormais acquis que son nouveau statut va l’entrainer dans de nouvelles aventures. Le « jeune Padawane » n’a plus besoin de son maitre pour conquérir le monde. Pour ceux qui ont vu le film « les petits mouchoirs » (qui n’est pas un « must see » soyons honnête), disons que Matthew a fait un merveilleux cadeau à son corps !  

Votre serviteur va prendre une longue « perm » bien méritée avant de reprendre ses activités pédestres. Quelques RDV sont prévus en novembre avec les Dunes d’Espoir et des enfants qui n’attendent que ça…D’ici là repos.
Bonjour chez vous !  


Berlin 24°C, Go runner!  


vendredi 23 septembre 2011

Exclusif!! Le tee shirt du coureur

Dicken Kuss aus Paris!
C'est le tee-shirt qui fait le coureur...

mardi 20 septembre 2011

La vraie/fausse Interview de Silian à J-5

Bonjour Silian. On se dit « tu » pas vrai ? (Rires. Silian acquiesce). Alors comment te sens-tu à J-5 ?
Silian : Bien, dieu merci ! J’ai eu une chaude alerte avec cette tendinite au tendon mais disons que l’incident est clos. Je suis « Go » pour Berlin !
Ta préparation a-t-elle été différente de celle de New York ?
Silian : L’été c’est quand même plus simple pour s’entrainer. Il fait jour tôt, tu peux t’entrainer un peu quand tu veux si tu as la chance d’être en vacances. Tout cela pèse moins sur l’environnement familial on va dire. Sinon en terme de séances et d’efforts, disons que c’est à peu près la même chose avec toujours un peu de piscine pour se relâcher, travailler le rythme ou compenser quand il y a bobo. Ah…j’oubliais mes chaussures. Ce seront les mêmes qu’à New York. Elles affichent un bon 600kms au compteur. Elles vont voir Berlin et puis l’Afrique ! (Silian recycle ses chaussures en les donnant à « Africa Run » qui les distribue à des enfants qui en ont besoin).
Justement des bobos durant cette préparation ?
Silian : Hormis cette vilaine tendinite (Silian touche sa cheville et la masse), RAS.
As-tu atteint ton poids de forme ?
Silian : Oui, un peu trop même…je suis passé sous les 80 kgs et mes pantalons tombent ! Ça va me couter deux trois costards cette histoire…
As-tu le sentiment du travail bien accompli ?
Silian : Pas tout à fait car j’aurai aimé partager mes séances d’entrainement avec des coureurs plus expérimentés pour apprendre encore. Certes je progresse pas mal depuis j’ai découvert la CAP (Silian a commencé en 2005) mais l’apport d’autrui peut te faire beaucoup de bien aussi.
Quel sera ton objectif de temps à Berlin?
Silian : Je suis plus proche de 3H30 que de 3H15 avec mon tendon. Franchir la ligne sous 3H30 et sentir le souffle de Matthew juste derrière me combleraient vraiment. 
Justement parles-nous un peu de ton « élève ».
Silian : Matthew est un excellent élève à qui j’ai tenté de transmettre tout ce que je savais pour devenir marathonien. Et il le sera dans 5 jours crois-moi ! Ça été assez spécial et fort de pouvoir s’entrainer comme on l’a fait en Bretagne. C’est comme si on avait scellé un contrat.
Lui va honorer sa première participation et moi j’aurai à cœur de finir devant lui…
Tu auras une pensée particulière pour quelqu’un pendant cette course ?
Silian : Pas à quelqu’un mais à tous ceux qui ne courent pas parce qu’ils n’en ont plus la force ni le privilège. Je veux courir pour moi mais en pensant aux autres qui n’en auront jamais la chance.
Peux-tu nous décrire ton état d’esprit actuel?
Silian : Il est bon, très bon (rires). Je connais mes points forts et mes zones fragiles. L’expérience du cross du Mont-Blanc (voir article sur juin) me sert au quotidien. Je ne suis pas Kilian Jornet (L’extra-terrestre de l’Ultra Trail) mais j’ai mes références…
…et donc…?
Silian : …et donc je connais mieux mes limites et comment je peux gérer tout ça. Ça me donne un gros avantage et surtout du plaisir quoi qu’il arrive ! Chaque course livre sa vérité sans qu’il soit possible de tout comparer : Parcours, jet lag, préparation, ambiances…L’an dernier je valais 3H27. Cette année je vais vite savoir.
Berlin, as-tu une image en tête?
Silian : Le fait d’avoir vu « Good bye Lénine » ou « La vie des autres » ne fait pas de moi un grand connaisseur de Berlin. C’est donc en courant que je vais faire connaissance avec cette ville pour la première fois. On l’a décrit comme pleine d’énergie, d’histoire, d’espaces verts et de surprises. Je vais en prendre plein les mirettes contre un peu de sueur et je frisonne d’avance à l’idée de franchir la porte de Brandebourg…en espérant, sans mauvais jeu de mot, bien gérer le « Mur ».
Porteras-tu un tee-shirt spécial durant la course ?
Silian : Je ne sais pas trop (Silian réfléchit)…A New York je portais les couleurs de la France  légèrement customisées (Silian avait ajouté son prénom et la fameuse phrase « If I can make it there, I can make it anywhere »), là pour Berlin je ne suis pas encore fixé. Si les lecteurs de mon blog ont des idées, qu’ils me les envoient !
Le Marathon est-il retransmis ?
Silian : Oui sur Eurosport.
Et l’après Berlin, tu y songes déjà ?
Silian : J’ai des tas de nouveaux projets et d’expériences humaines qui me tiennent à cœur et pas simplement des courses à pied…J’adorerai faire une randonnée à ski dans les Alpes, genre 4/5 jours d’aventure blanche entre copains. J’aimerai participer à la marche de Nimègue aux Pays Bas. C’est une marche qui mélange civils et militaires durant 160kms à faire en quatre jours où les militaires ont le « privilège » de porter 10kgs mini dans le dos…J’aimerai participer au Marathon de Stockholm pour son stade olympique et sa bière à l’arrivée…J’irai bien à Chamonix pour refaire le cross du Mont-Blanc et pour conclure l’idée de faire le Triathlon de Paris, sur format court, me tente assez je dois dire. Si mon corps et ma femme pouvaient accepter la moitié de tout ça, je signe de suite !

(Propos recueillis à Meudon le 18/09). Vive le sport !

samedi 17 septembre 2011

La « to do list » d’un coureur de fond à J-8

  1. Prendre RDV chez la pédicure pour une séance à J-10. Ça sent bon le marathon ça ! On n’est plus très loin de l’échéance et il faut donc bien préparer ses pieds, sinon bobos !
  2. Ajouter Berlin à ses favoris Météo Iphone et le consulter 10 fois /jour…
  3. Réfléchir à sa tenue de course. Vais-je mettre du jaune fluo ou préparer un tee-shirt spécial avec un message particulier ? Ouverture de l’atelier des travaux manuels…
  4. Sprichst du Deutsch ?  S’habituer à quelques mots d’allemand ne peut pas faire de mal.
  5. Alcool et faux-amis alimentaires, repassez le 25/09 au soir ! D’ici là on surveille un peu ce qu’on ingère. Je rêve d’une énorme bière et d’une bonne bouteille de rouge !
  6. “Think about the finish line”. La préparation mentale joue un grand rôle selon moi dans cette fameuse quinzaine. C’est le moment d’imaginer que tous nos efforts ne seront pas vains et que la récompense approche. Tous ces moments de préparation, de douleurs endurées, de réveils matinaux, de doutes rencontrés, tout cela ne disparait pas… au contraire ! En prépa mentale, j’ai surtout mes recettes persos et un peu celles des autres. Je pense que c’est précisément là que je fais la différence car une fois parti, je ne doute pas. Nous venons tous monnayer notre dose de souffrance contre le plus beau métal qui soit : la ligne d’arrivée et la médaille en cadeau bonus !  

mardi 13 septembre 2011

Green Flag!!

L'écho de mon tendon n'est pas si dramatique. Ouf!! Je l'ai échappé belle on dirait. J'ai ressenti à nouveau le stress de l'étudiant qui attend sa note à l'examen. Bon, je vais pas fanfaronner non plus car l'avis médical est d'y aller mollo et de se préparer à un plus long retour à la normale (genre un bon 4/5 semaines) mais ce "feu vert clair" est tout simplement délicieux et il m'a presque arraché une larme d'émotion (tout mon corps est 100% sensible en ce moment). Voilà, il me reste trois séances de course "tranquillou" et deux séances de pistoche et je serai à Berlin! Génial! Je fonce consulter enfin la météo avec un air en tête : "First we take Manhattan and then we take Berlin" Soon J-12!
Bonjour chez vous!

lundi 12 septembre 2011

ALERTE ROUGE...

Et merde, trop bête ! Conséquence de mes entrainements répétés,  je traine une vilaine tendinite au tendon d’Achille qui m’oblige à modifier totalement mon entrainement (piscine et vélo) en attendant un verdict médical sans appel : Echographie demain 15H. Je vais être transparent : C’est l’angoisse à J-13 !

lundi 5 septembre 2011

Mon corps, cet étranger.

Philosophie et propos d’un coureur de fond.
Je vous propose de partager ma vision sur la course de fond : ses pratiques, ce qu’elle apporte…bref une exploration sociétale de la course à pied. « Ouh la  la, il se lance dans des débats intellos celui-là… ».

Une société moderne peut-elle vivre sans coureur de fond ? Je pense clairement que non. Le développement de la « run attitude » est pour moi la réponse à la croissance de nos villes et de nos rythmes citadins associés. Notre univers pétri de technologies et de comportements zappeurs en pousse plus d’un à gouter à des fondamentaux simples et basiques que la course à pied réunit parfaitement : éprouver la liberté d’aller où l’on veut, sans que rien ou personne ne nous rattrape avec une vraie notion du temps (chronos) retrouvée. Il est rassurant de constater que nos villes sont de plus en plus envahies matin et soir par des coureurs à deux pattes. Selon moi notre cerveau éprouve le besoin de rompre avec la monotonie et/ou le stress de nos vies urbaines et c'est précisément dans le sport qu'il disjoncte (à défaut d'alcool, de drogue ou de sexe). Tout individu a besoin de sa dose de sport approuvée par un "esprit sain" dans un "corps sain". Ça ne vous rappelle rien? "Anima sana in corpore sano", la devise du fabricant de godasses ASICS. Éprouver des sensations nouvelles, pousser ses propres limites, faire connaissance avec son corps et être libre, voilà qui résume assez bien le coureur de fond. 

Le touriste/coureur : Courir est pour moi synonyme de visite et d'exploration. J'ai toujours apprécié d'aller promener mes baskets dans une ville que je découvre. Quel merveilleux moyen de ressentir les choses, de comprendre la géographie des lieux, de dénicher de bons endroits dont on profitera la nuit venue, bref de décoder une ville et ses habitants.

A quoi tu penses ? Courir seul, ce qui est 3/4 mon cas, offre un rdv avec soi-même. On fait un peu le point dans sa tête sans trop se la prendre. C'est pour moi l'occasion de prendre un peu de recul avec le rythme parfois un peu speed de nos vies citadines. Un bon bol d'air pour la tête qui vagabonde entre sujets sérieux et plus légers. Laisser aller son corps et son esprit, se concentrer sur les bonnes ondes et écouter son cœur. Parfois il m'arrive de ne penser strictement à rien mais d'être totalement pris par les paysages et les images qui s'offrent à moi (surtout s'il s'agit de grandes filles à la peau cuivrée par le soleil, légèrement transpirantes et bien mises en valeur dans leur...pardon je dérape). Je n'ai jamais pris de grande décision en courant. Je pense en revanche que marcher est beaucoup plus propice pour faire un bilan/audit de soi même. Je suis sûr que si on demandait aux gagnants (hommes et femmes) des épreuves marathon ce à quoi ils ont pensé durant 42 bornes, ils répondraient "à bien sentir mes jambes, à boire quand cela était nécessaire et à accélérer aux bons moments. Nothing else ! Un champion ne pense pas, il avance telle une vraie machine qui a rendez-vous sur la ligne d'arrivée.

Ville ou nature ? : On n’a pas toujours le choix de ses terrains de jeux favoris mais il n’aura échappé à personne qu’il existe un véritable engouement pour les courses nature (dites « Trail ») qui cantonnées dans nos verts paysages grignotent peu à peu du terrain pour venir mordre et lécher notre espace urbain. Les courses vertes ont la côte quand le citoyen se mue en  « éco-responsable ». Ne pas négliger les difficultés proposées par ces courses (naturellement non plates…) qui sont souvent de gros défis où il faut arriver préparé (voir article Cross du Mont-Blanc). Courir en pleine nature plutôt qu’au pied de sa boulangerie ou d’une bouche de métro c’est naturellement plus charmant, plus frais, plus vert et surtout moins usant pour nos pieds délicats. Le macadam c’est au contraire la garantie de ne pas courir seul, donc de  ne pas faire de mauvaises rencontres et de pouvoir ramener sa baguette toute chaude après sa course.

Le souffle, la vie: Quoi de mieux que la course à pied et ses multiples défis pour se prouver à soi-même qu'on est bien vivant? Nos "crises" d'âge (de 10 en 10) sont très favorables pour pousser notre ego à repousser nos limites, à contrecarrer l'effet du temps qui file, à afficher aux yeux du monde : je cours donc je vis. L'endurance attire, consciemment ou non, toutes les bonnes âmes qui souhaitent une révision et un entretien du "moteur cœur"  tous les 50 000 bornes...A quand une assurance crédit immobilier spéciale "Coureurs"?

Quoi penser de l’Ultra? Depuis pas mal d’années, l’homme se plait à repousser ses propres limites. Semis et Marathons sont parfois des épreuves bien mineures comparées à des défis vraiment extrêmes (logiquement appelés Ultras) tels que les « 100 kms de Millau », les désormais célèbres « IronMan » (version  triathlon),  l’UTMB (version trail)…Ces épreuves sont réservées à une élite et on ne peut pas parler de sport de masse mais l’homme, le matériel et les techniques de préparation et d’entrainement ont bien accéléré les choses. Ces fondus des grandes distances et d’efforts intenses ont su rester « propres » et rares sont ceux qui cèdent aux tentations  non naturelles pour améliorer la perf. Ces champions de l’extrême sont de véritables « sport addicts » qui  ont besoin chaque semaine de leur dose de kilomètres. Seul Noël les condamne à la trêve (et encore...) On les reconnait facilement ces mecs là (peu de filles faut dire...), ce sont les seuls à blaguer et à être "super faciles" quand le parcours t'arrache des douleurs et te prive de tout écart fantaisiste. Ils t'écœurent en te laissant sur place et t'achèvent en te faisant comprendre (ça ils adorent!) que cette course représente un "chouette entrainement"...Ces athlètes repoussent, pour eux-mêmes et l’humanité qui les observe, un peu plus les limites du corps humain.  Pour moi nous n'exploitons qu’un tiers de nos capacités et ressources physiques et émotionnelles (indissociables) ce qui laisse, vous en conviendrez, une belle marge de progrès…

Bonjour chez vous!