mardi 28 octobre 2014

Tous victorieux!

Un peu de tourisme avant l'effort
« Marseille Cassis » une très belle course à laquelle il est de plus en plus difficile de participer. Les dossards (15 000) s’arrachent en une heure et ce chaque année !! Le tracé de cette course à pied légendaire est plutôt exigeant et ne s’offre pas au premier venu. Il est d’ailleurs à déplorer chaque année des « incidents coureurs » en raison d’une prépa trop légère voire inexistante ! Mais revenons à cette belle fête du sport. Avant de prendre part au départ, les organisateurs ont eu la bonne idée cette année de nous faire traverser le vélodrome en foulant sa pelouse. J’ai bien sûr immortalisé ce moment  avec mon tee shirt du PSG sans me laisser impressionner par le cadre de ce stade refait à neuf et qui doit désormais bien vibrer les soirs de match.
Un parisien sur la pelouse du Vel!



Une "équipe de rêve" presque complète
Alignés assez tardivement avec mes amis coureurs nous n’avons pas pu jouir d’un départ très fluide. Fabrice qui m’accompagnait jusqu’au premier ravito (km 6), a du comme moi bataillé ferme pour avancer à notre juste rythme. Nous étions surtout contraints de courir sur les bordures pour dépasser des coureurs plus lents. Mon tee shirt PSG a eu son petit effet comme je m’y attendais. J’étais trop rapide pour ces marseillais qui étaient bien incapables de revenir sur moi à l’image de leur équipe qui perd des points en ce moment. Fallait pas énerver le parisien !





Un ruban humain de 20 kms, un parcours devenu légendaire.
La montée au col de la Gineste impose une bonne gestion de l’effort car ça grimpe bien durant 6 kms. Les allures en prennent un sacré coup pour certains. J’en vois même marcher…L’arrivée au col ressemble un peu à une course cycliste ou on se met ensuite en mode descente. On passe d’une vitesse à 9/10 km/heure à plus de 13/14. Ce qu’il faut bien comprendre c’est cette alternance de sollicitation des muscles. A la montée c’est du concentrique (peu d’espaces et de mouvements entre chaque jambe) alors qu’on est excentrique à la descente (la foulée s’allonge). J'ai la quasi certitude depuis le km 5 que mon objectif 1H35 ne se fera pas aujourd’hui. Trop de coureurs à dépasser et autant d’à-coups qui puisent dans mon stock d’énergie. Je me concentre sur ma descente et me sens plutôt bien. Je profite du paysage, de la vue sur les calanques et j’imagine déjà la mer, pas loin... tout près.
Km 15, Ici c'est presque PARIS!
L’arrivée commence à se confirmer avec le rond point au km 17. C’est aussi dans cette zone qu’on assiste à quelques défaillances de coureurs qui ont trop flirté avec la zone rouge. Les deux dernières bornes ressemblent plus à une arrivée du tour de France qu’à de la course à pied. Des centaines de spectateurs sont massés derrière des barrières de sécurité et usent enfin de la voix. Nous sommes dans les rues, à la base déjà peu étroites de Cassis et l’ambiance monte encore d’un cran. La foule hurle, s’enthousiasme et nous soutient sur ce dernier kilomètre. Doubler devient difficile sinon dangereux en raison des barrières et de l’espace réduit. Dans un dernier virage, le port se révèle entièrement, la ligne est à 300 mètres. Franchie la ligne, je suis tout excité à l’idée d’aller profiter de la vraie et seule récompense qui s’offre à moi : un bain de mer un 26 octobre, ça n’a pas de prix !

Dédicace à Minou qui est restée à attendre pendant 4H dans la voiture. C’est un sacrifice pour faciliter l’extraction des coureurs car l’accès à proximité de Cassis ce jour là est cauchemardesque ! D’ailleurs une extraction "par la mer" fait son chemin et nous chatouille franchement (projet 2015).
Merci aussi à mon « préparateur mental » (qui se reconnaitra) qui m’a délivré les bons messages aux bons moments. Ca aussi ça n’a pas de prix !

Classement des coureurs engagés:
1er Fabrice 1H34'42'' (compte tenu des conditions de course, c'est une véritable performance croyez-moi!)
2eme votre serviteur 1H39'06'' (satisfait car j'aurai droit à un SAS -1H40 l'année prochaine)
3eme François 1h50'07'' (tranquille le François pour qui c'était comme moi la deuxième participation)
4eme Delphine 1H52'31'' (la première féminine! peu entrainée et même pas mal!)
5eme Philippe 2H13'17'' (pas entrainé et à peine remis d'un accident de moto, moi je dis Bravo!)

2015, une autre victoire nous attend. Nous serons là!     

mardi 8 avril 2014

Une 6ème étoile

Au run Expo avec Matt.
Que dire et que retenir de mon sixième marathon ? Il a fait beau et chaud. La chaleur n’est pas mon allié et il a fallu beaucoup s’hydrater et s’asperger d’eau. Une casquette aurait pu être m’offrir un peu de fraicheur. Mes temps au kilomètre ont été très réguliers et homogènes : entre 4’45 et 4’55 jusqu’au 35ème. C’est donc là que s’est situé mon « mur ». J’ai pu voir mes enfants à l’endroit prévu et cela m’a vraiment fait du bien ! Une belle ambiance durant ces 42 kilomètres mis à part le bois de boulogne ou tu souffres dans l’ignorance et l’anonymat le plus total ! Je n’avais pas totalement oublié ce tracé et beaucoup d’images de mon édition 2009 me sont revenues. L’apport des bénévoles est important et il faut saluer leur engagement et disponibilité. Sans eux pas de course ! Il est toujours sympathique de courir avec autant de nationalités diverses. Beaucoup d’étrangers étaient venus conquérir Paris. J’ai discuté aves quelques espagnols, américains, néo-zélandais, Suédois, italiens, brésiliens…

Veillée d'armes. Tenues en position.
Dès le 25eme les choses sérieuses commencent. Le tunnel des tuileries (interminable) marque une limite virtuelle au-delà de laquelle l’abandon peut raisonnablement être écarté quelque soit le coureur et son niveau. Passé le 29ème un panneau s’adresse au coureurs et dit un truc du genre : « vous étiez venu voir la tour Eiffel, eh bien là voilà ! ». Pas besoin du panneau pour savoir qu’elle est là bien sûr mais je tourne quand même la tête et je regarde cette grande « dame de fer ». Elle rayonne sous le soleil, elle est en forme, elle est belle ! Maintenant ce qui compte le plus c’est de retrouver les miens au Km 32. A force d’explications et de dessins, je me suis bien fait comprendre et j’arrive donc à les trouver pile poil à l’endroit prévu. Quel bonheur mais très rapide car je sens qu’il sera difficile de repartir. Km 33, un couple de copains m’encourage. Km 35 d’autres visages familiers, puis plus rien…
Je rentre dans le bois de boulogne et son « désert ». Cette zone  est comme aseptisée, nettoyée de tout spectateur comme s’il y rodait un quelconque danger, un virus mortel ? Il reste moins de 5 bornes et tout le monde serre les dents. Je suis incapable de relancer, j’attends patiemment la fin. J’économise mes gestes, je pense à bien respirer. Mon cerveau a pris le relai, il connait sa mission, il va encore l’honorer. « PNC, dernier virage », mon avion guette maintenant sa piste d’atterrissage.  « Ce sera piste Foch » « Reçu ». Porte Dauphine,  la foule est là ! Et quelle foule ! Bien compacte et  au bord de la crise de nerfs, cette marée humaine attend ses héros anonymes, ses maris et femmes qui veulent en finir, ses copains-copines qui ont promis de le terminer, bref elle est là et elle scrute avec compassion et admiration nos corps légèrement désarticulés, nos pauvres carcasses qui ont « mangé » sur 42 kilomètres.

« Dossard 21258 j’ai un visuel, vous pouvez vous poser » « Bien reçu ». 200 mètres…ligne d’arrivée, finish. Avant cela, j’embrasse le sol de Paris. C’est devenu une petite tradition…En franchissant la ligne je ne ressens pas autant d’émotions qu’à l’accoutumée.  Un peu déçu de ne pas avoir ma dose de larmes et de joie, cette fois c’est plus intérieur, je l’accepte. Un peu détaché, je félicite les coureurs « finishers », mes frères, ma famille. Paris 2014 était pour moi un très bon cru et comme promis le champagne sera servi!
 
1 marathon et 2 annivs à célébrer!! On avait délocalisé le "Pacha Club" au Vésinet...
Les temps des coureurs/amis engagés :
  • Fabrice 3H27’03’’ (dommage ces 3’’…)
  • Votre serviteur 3H28’
  • Matt 03H47’ (une méchante ampoule et 15’ de perdus ! 10 semaines d’entrainement un peu gâchées par une ampoule…c’est dur mais c’est aussi ça le marathon, cruel)
  • Olivier 3H59’ (problèmes gastriques et finish au courage! A plus de 65 ans chapeau très bas !!)
  • Delphine 4H01’ (dur sur la fin… une prépa pas facile faut bien dire. Promis, elle prendra sa revanche au « Marseille Cassis » !)
  • François 4H08’ (le potentiel pour repasser sous les 4H est pourtant là, alors ?).
  • Jean-Marc 4H53’ (toujours présent!) 

vendredi 4 avril 2014

Même pas mal!!



Désolé, pas réussi à la mettre droite celle-là...
Départ du Marathon dans 01 jour 15H 05 min
La pression qui monte...

mercredi 2 avril 2014

L’enfer du dimanche…

En attendant de vivre ce pourquoi nous nous sommes tant entrainés, la dernière semaine offre un repos relatif au marathonien. L’occasion de préparer dans les moindres détails sa course et celle aussi de faire un petit bilan chiffré : Près de 30 séances d’entrainement,  environ 380kms courus, 1 séance d’ostéopathie, 2 tubes de Voltarène (très raisonnable…), 5 sorties collectives et 13 jours d’arrêt.

La tenue pour le grand Bal de NY
 « C’est dimanche le grand bal et je n’ai rien à me mettre ! » La tenue du coureur ne s’improvise pas : chaussettes spéciales par-dessus une crème anti frottements (ca préserve  normalement des ampoules, manchons de compression au niveau des mollets (devenus très à la mode + 50% des coureurs en mettent aujourd’hui), short spécial course, ceinture avec gourdes (2)  et gels (8) , tee-shirt  (après avoir mis un peu de crème là ou ça frotte !), cardio-fréquencemètre, chrono of course,  poignets éponge avec petit mémo des temps au 5/10/15/21/25/30/35/40kms; bandana et bonnet (selon météo) ; brassard avec MP3 chargé (pour la dernière heure) et bien sûr un dossard bien accroché. En complément chaque coureur bien intentionné prévoit des vêtements et/ou sacs poubelles qu’il  jettera au  moment du départ et qui permettront au coureur de garder un corps chaud.
"Paris Marathon" ou comment relier d'est en ouest les deux "poumons" de Paris
Durant cette dernière ligne droite, il faut reposer son corps mais le garder sous tension. 3 petites séances allégées pour qu’il reste en alerte sans pour autant puiser dans ses réserves. Le sommeil cette dernière semaine est aussi une des clefs du succès. Vient aussi le temps de la préparation mentale ou l’on essayera de visualiser le parcours comme un descendeur à skis. On se projette km après km et on tente d’imaginer les obstacles,  les parties plus rapides, là ou on peut perdre du temps…

Paris présente deux dangers : le départ en descente sur les Champs Elysées ou dans l’euphorie du départ on peut vite se cramer et ses sous-terrain qu’on descend puis qu’on remonte ! Un coureur averti en vaut deux.
J-4, on se couche en appliquant une crème anti frottements à ses pieds et en recouvrant ces derniers d’une paire de chaussettes (plus sexy tu meurs !).  On boit durant 3 jours à intervalles réguliers une boisson qui augmente nos réserves en glycogène. Bref on est déjà de façon inconsciente ou non dans la course. On garde ses habitudes (bonnes ou mauvaises soient-elles) et petits rituels jusqu’au coup de canon sonnant le départ, on ne change rien. Enfin la veille c’est « Gatosport Party » qui a avantageusement remplacé les pâtes mais beaucoup moins sympa à avaler… La dernière nuit est toujours difficile. Le sommeil est dur à trouver car le corps ressent l’excitation, l’envie d’y aller. Dix semaines qu’il attend ça, il faut que ce moment vienne, que l’histoire s’écrive et qu’il en fasse partie. Il n’est nulle question de peur ou d’appréhension quand on s’est entrainé correctement sans réelle interruption. L’expérience et le mental sont des capitaux précieux pour le marathonien qui saura réagir à pas mal de circonstances.

Hier, je croisais des « fous » qui couraient plus de 20kms et je me disais que jamais je ne réussirai un tel pari, une telle audace, un tel dépassement de soi. Aujourd’hui, j’en rigole presque…Plus d’un septennat de sueur, de performances et d’expériences ont façonné mon cuir et mon armure. El Nino est prêt et il a hâte que la fête commence !

vendredi 28 mars 2014

La vraie/fausse interview de Silian à J-10

Paris, comme on se retrouve !
(Interview réalisée sans trucage le jeudi 27 mars à 10 jours du Marathon de Paris)

Silian, nous sommes à 10 jours du marathon, première question comment te sens-tu ?
Pas mal du tout, sur mes deux jambes en tout cas. Je savoure surtout de ne pas être blessé à si peu de jours de l’événement comme ce fut malheureusement le cas pour New York…
5 months ago...
Avec le résultat que nous connaissons tous, quel truc de dingue!
Oui New York aura été très spécial. Le corps médical ne s’en est toujours pas remis (rires) mais à bien choisir je préfère participer dans la sérénité et non dans la crainte d’une blessure qui peut t’écarter des terrains de sport pendant des mois…
 

Alors cette prépa ? Peux tu nous donner des détails ou des changements majeurs que tu aurais opéré ?
Pas de révolution mais des évolutions. J’ai soustrait quelques séances, favorisé le fractionné long plutôt que le court et j’ai investi dans l’électrothérapie (merci Compex !) pour la récup.  
Tout cela ne t’a pas empêché de te blesser malgré tout…
En effet (soupires) et je n’ai plus 20 ans. Si c’était à refaire, je pense que j’introduirai une ou deux séances de Kiné/Ostéo en semaine 4 et 7 et que je m’intéresserai d’un peu plus près au yoga, notamment aux exercices matinaux qu’on appelle la « salutation au soleil ».
Joli nom dis moi...Tu t’entraines toujours seul ? Parles-nous de tes entrainements
70% du temps je cours seul et souvent de bon matin pour préserver ma vie de famille mais je ne dis jamais non à une sortie collective surtout en « sortie longue » ou le temps passe plus vite à deux et plus. Matthew a été un super coéquipier à la montagne (3 sorties), dans le parc de St Cloud (1 sortie longue 2H30) et dans la forêt de St Germain (son terrain de jeux).  Courir seul ne me dérange pas mais c’est peut être une limite à ma progression. Il y a certainement un truc à travailler en se mêlant à d’autres groupes et donc à d’autres plans d’entrainement. 

Quel a été ton meilleur moment ?
Certainement à La Norma ou je faisais mon « Kilian Jornet ». C’était dur et à la fois magique. Courir en montagne dans la neige et sous la neige, ça restera de grands moments que je n’ai malheureusement pas immortalisés. Il me reste ces émotions fortes d’avoir emmener mon corps dans une zone nouvelle ou chacun a pris ses responsabilités et surtout du plaisir.
Et le pire ?
Ma blessure à la cuisse lors d’un fractionné, celui de trop. Encore une fois mon corps m’a lâché malgré tous les précautions dont il fait l’objet mais visiblement pas assez… L’expérience grandissant, tu peaufines chaque année un plan avec plus de ceci, moins de cela, tu te dis qu’on t’y reprendra plus, que la blessure ce sera pour les autres, que tu as fait tout ce qu’il fallait pour l’éviter et un beau matin, sans crier gare,  « crac » tu sors ! C’est dur mais ça fait partie du jeu. A part Paris 2009, je n’ai pas une prépa qui se soit passée sans bobos, ça donne un aperçu sincère de ses propres limites. La prochaine ? Oui ce serait magique d’en faire une sans le moindre souci. Le Yoga et la souplesse du corps est peut être la réponse que je cherche.    

PARIS 2014 sonne comme un retour aux sources ?
C’est très vrai (rires). C’est comme un vieux copain perdu de vue que je retrouve avec bonheur. J’aurai un immense plaisir à retrouver Paris et ses avenues magiques.  50 000 coureurs avides d’efforts, ça va être une super fête. Question logistique c’est quand même plus relax. Tes potes et ta famille peuvent venir te voir, tu es supporté et tu joues à la maison, on ne peut pas rêver mieux.

Attention, la "New York dream team" va encore frapper!
A propos de potes, parle-nous de tes amis coureurs qui vont s’aligner le 06 avril
Avec plaisir ! Honneur aux femmes. Il y a tout d’abord Delphine qui s’est parait-il peu entrainé pour ce marathon mais elle a tenu à apporter son sourire et son souffle à Paris. Ce sera son 4ème marathon. Mon prono ? Entre 3H50 et 4H grâce à l’expérience ! François, Triathlète émérite depuis 2013, s’est préparé selon un plan que je lui avais conçu pour Stockholm (2012) et qui semble bien lui réussir.On devrait le voir arriver Av Foch après à peine 3H40. Fabrice, attention à celui là ! Avec ses fausses allures qui t’endorment et ses sprints de kenyan au réveil, il va viser sous les 3H30. Il a de surcroit une grosse pression : c’est sa boite qui sponsorise le marathon et ils ne sont pas moins de 1000 collègues à le courir! Enfin Matthew est lui aussi en super forme. Ses derniers chronos donnent à penser qu’il risque de réaliser son rêve : descendre sous les 3H30. Une juste récompense pour tous les efforts fournis, je souhaite à tous une très belle course et de prendre un maximum de plaisir. Mention spéciale aussi pour le doyen Olivier qui en est à plus de 30 participations rien que sur Paris! Plus de 60 ans et toujours sous les 3H45...Chapeau bas!
 
Parlons de ton objectif si tu veux bien…
(un téléphone sonne, Ibra au bout de la ligne… « Hej ! Hur mar du ? Gratulerar ata Paris ! Vi ses ». Silian raccroche) C’était le suédois ! Tu veux connaitre mon objectif ? En dessous de 3H40 donc mieux qu’à New York mais honnêtement ça va être dur d’aller taper sous les 3H30. Je suis en tous cas sûr d’une chose : prendre du plaisir et être de la fête !   

As-tu envisagé d’autres courses, d’autres modes d’entrainement ?
Je parle souvent de trails et c’est vrai que j’ai envie de revenir à un format plus confidentiel et surtout nature.  En tout cas je suis particulièrement heureux de refaire « Marseille Cassis » cette année avec pourquoi pas un beau maillot du PSG qui a d‘ailleurs de plus en plus la côte à Marseille (rires). Ta deuxième question sous entend peut-être « comment éviter enfin la blessure ? ». Je devrai peut-être envisager de solliciter un coach une fois. On verra (Silian songeur).

Nous sommes le 6 avril, de quoi rêves-tu ?
"Km 32, c'est là qu'on ATTAQUE!!"
De voir mes enfants et ma femme sur le parcours et de pouvoir les serrer dans mes bras à l’arrivée. Mes enfants ne m’ont jamais vu courir un marathon car ils m’ont « raté » à Paris en 2009 (ils avaient 3 ans et demi). Pour ne pas me rater cette année, les indications données et points de rencontre sont ultra clairs!
 



Le mot de la fin ?
Je dédie à l’avance mes kilomètres à tous les « damaged people ». A tous ceux qui n’ont pas la force ni la chance de pouvoir courir, à tous ces gens abîmés que la vie a bousculé sans répit. Je mesure ma chance et mon privilège. Le Monde est souvent malade et je ne peux le soigner. Le Monde est parfois sale et je ne peux le nettoyer. Le seul truc que je sache faire c’est courir et courir encore.

Et à tous mes amis qui franchiront la ligne, j’ai pour eux un message : «  le champagne est au frais » ! Faisons du "MDP Paris 2014" un beau et grand cru !



El Nino y su Hijo vous saluent bien!


 

vendredi 21 mars 2014

Et me revoilà !

Ca y est je suis de retour ! Deux petites séances bien avalées, c’est bon de revenir ! Mon rythme est clairement un peu trop élevé mais j’ai un mal fou à « freiner » mes jambes ! Je reste bien à l’écoute de mon corps et j’évite les fractionnés courts (trop risqués à ce stade de récupération). Je vais donc privilégier des séances pour trouver mon rythme fondamental en marathon (4’45’’ au km). Si ça se trouve, je vais me retrouver dans une configuration identique à celle de Stockholm (2012) ou j’avais suivi un rythme plutôt doux que j’avais été capable de suivre jusqu’au bout.

Les deux dernières semaines de prépa se savourent et pour une fois (enfin j’espère…) je vais en profiter pleinement. Il est bon de sentir monter la pression et d’avoir la quasi certitude qu’on va « en être ». Tous mes amis que je croise ne me parlent plus que de ça. C’est comme un « PSG/OM », tu te dois de répondre présent. J’avoue prendre du plaisir dans la dernière ligne droite avant l’événement. Je pense au jour de  la course, je visualise mentalement les rues de paris, les difficultés qui m'attendent, les bons moments et cette sacrée ligne d’arrivée. Humm…il est beau ce marathon quand même. 50 000 coureurs. Parmi eux des copains et des inconnus. Avec qui vais-je faire course commune sur des kms ? Avec qui vais-je partager ma sueur et ma salive ? Quelle nouvelle aventure m’attend ?  Tout reste à faire, tout reste à vivre. Je suis très heureux et un peu ému de revenir sur le tracé de mon tout premier marathon. C’est une émotion bien particulière qui te prend aux tripes et m’arracherait presque une larme, là… sans rien faire, rien qu’en y pensant. Paris m’a fait naitre, Paris m’a fait roi.

J-15, il est temps de penser à une tenue de course et veiller à ne pas négliger les « petits détails » (pédicure, gels, targets time, sommeil, récup…). Perdre 1 ou 2 kgs serait certainement une bonne chose. Mon « ramadan sportif » devrait m’y aider.

J’ai hâte, pas vous ?

lundi 10 mars 2014

Infirmerie


Le coureur du bois de Meudon retourne à l’infirmerie et ne touche pas les  « 20 000 ». Elongation à la cuisse gauche. Les prépas s’enchainent et malheureusement se ressemblent…

mardi 25 février 2014

La montagne, bienfaits pour vous!


Quoi de mieux que d’aller en station d’altitude pour préparer un marathon ? Quel pied que de pouvoir prendre son temps dans un environnement qui offre plein de possibilités et d’aventures sportives à un corps un peu lassé du milieu urbain. Nous étions à « La Norma » (gentille petite station familiale en haute Maurienne) ou chacun a pu en profiter. Petit passage en revue des sports et sorties pratiqués durant cette belle semaine:

Ski de randonnée : Avec une belle ballade de 900m (D+) en partant d’Aussois. La montée à peau de phoque (pas du vrai du synthétique…) fait travailler d’autres muscles tout en travaillant son cardio. Bon maintenant ça dépend des pentes auxquelles on s’attaque. Disons qu’un dénivelé d’environ 800 mètres équivaut en effort course à pied d’environ 1H30 (sur plat).
 
Chiens de traineaux
 : Là rien à faire… juste regarder travailler les petits chiens qui vous tirent. Un chien peut tirer jusqu’à 1/3 de son propre poids (entre 20 et 30 kgs en général). Vous en mettez 8, vous pouvez raisonnablement leur demander de tirer une charge de 80kgs !

Le ski alpin (le ski quoi…) : Très bon pour le cardio surtout quand on descend une piste avec un minimum d’arrêt. Il faut bien avouer qu’on a le souffle court lors des premières descentes. L’acclimatation en altitude prend un peu de temps. Passé deux jours, ca va tout de suite mieux surtout si on a bien préparé ses jambes (l’exercice de la « chaise » est parfait pour ça !).

N'est pas "Kilian" qui veut...
Courir en montagne : Exercice rendu difficile en raison du relief, ce ne fut pas de la rigolade (n’est-ce pas Matthew ?) mais votre serviteur a respecté son programme :  3 bonnes sorties au total avec pas mal de dénivelés (plus de  850m D+ à chaque sortie), d’efforts et de sueur, le tout à la lueur d’une frontale rendue indispensable passé 18H. Les chaussures de trail ont été assez efficaces pour accrocher la neige (surtout en descente). C’est ce genre de sorties qui forgent un mental à toute épreuve.

"Flashing Matt" doing the job!


Ce passage en altitude et au grand air m’a été très bénéfique. Résultat, ma sortie longue de dimanche dernier (bois de Meudon) s’est très bien déroulé : 2H15 avec un cardio-fréquencemètre qui dépassait rarement les 150 bpm dans les montées (soit presque 10 bpm de moins qu’à l’accoutumée !). Kilian Jornet n’a quand même pas de souci à se faire, ce n’est pas demain la veille que je rivaliserai avec le « chamois espagnol ». Et question diététique, je fais une bonne opération : 1.5 kg de perdus durant mon séjour à la montage. Je n’aurai pas parié lourd là-dessus…

vendredi 7 février 2014

Jusqu’ici tout va bien…

3eme semaine de prépa, les sensations reviennent et ma forme s’améliore mais je ressens des petites douleurs (genre décharge électriques) dans mes cuissots…Faut-il y voir le signe avant coureur d’un arrêt proche ? Je suis bien obligé d’en tenir compte mais mon plan continue. C’est durant les séances de fractionnés que le risque est le plus grand car on sollicite de façon plus intensive son corps et surtout ses jambes. Courir de bon matin n’a rien de facile en ce moment. Je n’ai jamais vu autant de boue dans la forêt. Quand tout cela va-t-il enfin sécher ? Rajoutez de bonnes bourrasques de vent, diminuez voire coupez la lumière et vous obtenez des conditions que je qualifierai d’idéales…Pardon j’oubliais la pluie et un thermomètre proche du 0.

Question matériel, je pense investir dans une nouvelle montre GPS + cardio fréquence mètre et je n’ai toujours pas fait l’acquisition d’un « Compex » (appareil d’électro thérapie) que je me promettais d’acheter après New York. Noël vient de passer et mon anniv est encore loin. Je vais donc prendre les choses en mains.

Ce week-end ma « sortie longue » sera avec « Les Dunes » avec qui je suis engagé sur le « Cross de la sablière » de Viroflay. L’objectif est d’y aller en train, de courir (11 kms en forêt avec de beaux dénivelés) et de revenir en courant  (+7 kms pas plat non plus…). Le tout devrait faire 1H45 comme prévu au programme.

vendredi 31 janvier 2014

Là ou mes jambes me portent



Courir pour mieux se trouver?
Pourquoi courir ? Qu’est qui fait que j’en veux toujours d’avantage ?  Qu’est ce qui me pousse à sortir par (presque) tous les temps ? C’est comme si courir offrait une vraie paix au corps. S’entendre respirer fait souvent du bien. On évacue des pensées négatives, on devient, foulée après foulée,  perméable au bonheur, notre cœur bat plus fort et nos poumons respirent.  Drogué à l’effort et aux limites qu’on repousse sans cesse, la course permet de synchroniser corps et âme. Et puis dans l’effort on ne se ment pas à soi même, on est. 

La lecture de la bio d’Agassi est passionnante. Il y dit que la victoire ne fait pas autant de bien qu’une défaite fait de mal. Autrement dit, la victoire en finale d’un grand chelem offre un bonheur éphémère alors qu’une défaite reste, elle, bien présente. Difficile de transposer cela à la CAP mais est-on d’accord pour dire que la ligne d’arrivée délivre un bonheur qui vous irradie tout le corps puis disparait alors que les efforts, les doutes et parfois les « petites souffrances » restent bien plus tenaces ? En course à pied, la place de l’échec est faible mais quand tout vous abandonne cela peut s’avérer cruel. Abandonner une course résonne comme un échec qu’il est nécessaire de vite effacer. Ne pas valider ou se rapprocher de son objectif est aussi vécu comme une sanction. Il faut dans ce cas vite trouver les « coupables » : Plan d’entrainement inadapté ou mal respecté, mauvaise alimentation, environnement professionnel ou personnel, accumulation de fatigue, mauvaise récupération ?   

Chronique autour de ma deuxième semaine de préparation :


Plat le parc de St Cloud?  Vraiment?
Dimanche 26 janvier :  J’ai pris du plaisir à courir dimanche dernier dans le parc de St Cloud avec Matthew. Partager un run et s’entrainer à plusieurs a quand même du bon. A refaire dès que possible.
 
Mercredi 29 janvier : On dirait que ça te plait de « courir » dans la boue ? Clin d’œil à Michel Delpech car ce matin ce n’était pas facile d’avancer dans cette gadoue. Laurent Blanc avait raison : un mauvais terrain défavorise les coureurs « attaquants » que nous sommes et nous fait perdre facile 15’’au km. Si je devais participer à un Cross de 15 kms en forêt avec le même terrain boueux que ce matin, j’aurai près de 4 minutes d’écart avec mon « temps cible » ce qui ne serait pas le cas du compétiteur « moyen ». Donc les niveaux se nivellent, CQFD.  Les sensations sont de retour mais j’aime pas trop ces petites décharges électriques à la cuisse droite (déjà…). J’attaque ma 2ème semaine de prépa et j’ai perdu mon premier kilo (le premier est toujours le plus facile à perdre). J’essaie peu à peu d’avoir une hygiène de vie correcte et j’évite d’ouvrir des bouteilles de vin à tout va. Cette semaine point de piscine à cause d’une otite persistante. Je vais essayer de compenser par de la préparation physique générale (que j’appellerai désormais PPG).

 
 
Night call...
Vendredi 31 janvier : Se retrouver seul en forêt de bon matin avec une modeste frontale (assez mal fixée d'ailleurs) dans la brume matinale avait de quoi bouleverser mes repères.  Dans cette obscurité même l'éclairage d'une frontale ne remplit pas vraiment son rôle. Heureusement une bonne connaissance du terrain m'a permis de courir sans problèmes. Courir de nuit fait travailler nos sens. On est plus réceptif aux bruits de la forêt qui s'éveille. Une chouette qui hulule à quelques mètres ou des petits animaux qu'on entend s'agiter c'est tout de même autre chose qu'un circuit urbain! Par moments ça fait un peu "Projet blair witch" pour ceux à qui ça cause... Et puis c'est le retour à la ville, le jour se fait plus présent, les bruits sont de moins en moins végétaux. Fin du voyage sonore et sensoriel, il est temps pour moi de changer de costume et d'emmener Anna et Ruben à l'école. Une autre course "contre la montre"...

lundi 20 janvier 2014

L’homme qui murmurait à ses cuisses…reprend du service !


Zatopek is back!
2014 vient à peine de commencer et il me faut déjà songer à mon prochain marathon (Paris le 6 avril). L’équipe de choc, élargie pour l’occasion, a répondu présente ! Nous aurons donc notre championne Delphine et les « NY boys » (David, Fabrice et Matthew). François (illustre globe runner avec 7 marathons minimum au compteur) vient renforcer notre team ! La fête sera belle surtout si il n’y a pas de blessures…pour une fois ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, je ne me doutais pas que les articles traitant de mes « bobos » allaient revenir de façon si fréquente. C’est un constat de « semi échec » que de voir que chaque prépa est accompagnée d’une période d’indisponibilité. Cela doit m’inciter, je crois, à faire appel à des avis extérieurs et à réfléchir d’avantage à une meilleure formule d’entrainement. Bon… en même temps pousser son corps passé 40 ans au-delà de certaines limites et ce pendant deux mois, faut pas non plus espérer de miracles, non ? La fragilité de cet équilibre me fait aussi paradoxalement prendre conscience de ma chance dès que la guérison est acquise.

Le programme va donc se baser sur un régime alterné de séances de course à pied techniques + d’endurance (un peu moins nombreuses) de séances en piscine (un peu plus nombreuses) et de séances de récup et de préparation physique (PPG, PPS pour les initiés). Une nouvelle paire de chaussures a été naturellement mise en service et me donne pleine satisfaction. Le rebond et dynamisme est au rendez-vous. On a deux mois pour faire pleinement connaissance jusqu’au jour « J ».
Ce matin, premier entrainement matinal, dans le noir! Houps... il va falloir que je ressorte ma frontale. Trop tôt pour parler de sensations surtout avec 5 kgs de trop qui m’handicapent. On va essayer de retrouver  une alimentation plus saine et d’oublier un peu les breuvages à base d’houblon et de vignes rouges. Mes données, visibles sur ma montre après course, ne me plaisent pas trop mais je me donne 3 semaines pour changer tout ça. Prêts à vivre cette petite aventure avec moi ? Alors venez vivre  avec moi ces 10 semaines d’effort et de sueur pour une ligne d’arrivée à franchir le 06 avril vers 12H25…