vendredi 31 janvier 2014

Là ou mes jambes me portent



Courir pour mieux se trouver?
Pourquoi courir ? Qu’est qui fait que j’en veux toujours d’avantage ?  Qu’est ce qui me pousse à sortir par (presque) tous les temps ? C’est comme si courir offrait une vraie paix au corps. S’entendre respirer fait souvent du bien. On évacue des pensées négatives, on devient, foulée après foulée,  perméable au bonheur, notre cœur bat plus fort et nos poumons respirent.  Drogué à l’effort et aux limites qu’on repousse sans cesse, la course permet de synchroniser corps et âme. Et puis dans l’effort on ne se ment pas à soi même, on est. 

La lecture de la bio d’Agassi est passionnante. Il y dit que la victoire ne fait pas autant de bien qu’une défaite fait de mal. Autrement dit, la victoire en finale d’un grand chelem offre un bonheur éphémère alors qu’une défaite reste, elle, bien présente. Difficile de transposer cela à la CAP mais est-on d’accord pour dire que la ligne d’arrivée délivre un bonheur qui vous irradie tout le corps puis disparait alors que les efforts, les doutes et parfois les « petites souffrances » restent bien plus tenaces ? En course à pied, la place de l’échec est faible mais quand tout vous abandonne cela peut s’avérer cruel. Abandonner une course résonne comme un échec qu’il est nécessaire de vite effacer. Ne pas valider ou se rapprocher de son objectif est aussi vécu comme une sanction. Il faut dans ce cas vite trouver les « coupables » : Plan d’entrainement inadapté ou mal respecté, mauvaise alimentation, environnement professionnel ou personnel, accumulation de fatigue, mauvaise récupération ?   

Chronique autour de ma deuxième semaine de préparation :


Plat le parc de St Cloud?  Vraiment?
Dimanche 26 janvier :  J’ai pris du plaisir à courir dimanche dernier dans le parc de St Cloud avec Matthew. Partager un run et s’entrainer à plusieurs a quand même du bon. A refaire dès que possible.
 
Mercredi 29 janvier : On dirait que ça te plait de « courir » dans la boue ? Clin d’œil à Michel Delpech car ce matin ce n’était pas facile d’avancer dans cette gadoue. Laurent Blanc avait raison : un mauvais terrain défavorise les coureurs « attaquants » que nous sommes et nous fait perdre facile 15’’au km. Si je devais participer à un Cross de 15 kms en forêt avec le même terrain boueux que ce matin, j’aurai près de 4 minutes d’écart avec mon « temps cible » ce qui ne serait pas le cas du compétiteur « moyen ». Donc les niveaux se nivellent, CQFD.  Les sensations sont de retour mais j’aime pas trop ces petites décharges électriques à la cuisse droite (déjà…). J’attaque ma 2ème semaine de prépa et j’ai perdu mon premier kilo (le premier est toujours le plus facile à perdre). J’essaie peu à peu d’avoir une hygiène de vie correcte et j’évite d’ouvrir des bouteilles de vin à tout va. Cette semaine point de piscine à cause d’une otite persistante. Je vais essayer de compenser par de la préparation physique générale (que j’appellerai désormais PPG).

 
 
Night call...
Vendredi 31 janvier : Se retrouver seul en forêt de bon matin avec une modeste frontale (assez mal fixée d'ailleurs) dans la brume matinale avait de quoi bouleverser mes repères.  Dans cette obscurité même l'éclairage d'une frontale ne remplit pas vraiment son rôle. Heureusement une bonne connaissance du terrain m'a permis de courir sans problèmes. Courir de nuit fait travailler nos sens. On est plus réceptif aux bruits de la forêt qui s'éveille. Une chouette qui hulule à quelques mètres ou des petits animaux qu'on entend s'agiter c'est tout de même autre chose qu'un circuit urbain! Par moments ça fait un peu "Projet blair witch" pour ceux à qui ça cause... Et puis c'est le retour à la ville, le jour se fait plus présent, les bruits sont de moins en moins végétaux. Fin du voyage sonore et sensoriel, il est temps pour moi de changer de costume et d'emmener Anna et Ruben à l'école. Une autre course "contre la montre"...

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