mardi 29 mai 2012

La vraie fausse interview de Silian à J -4 !

L'interviewé
Bonjour Silian, cette interview est la troisième du genre (voir NY et Berlin) et tu as naturellement accepté de répondre à mes questions. Tu es maintenant  à 4 jours du marathon de Stockholm. Résume nous un peu ton état d’esprit. "C’est mitigé car je suis assez diminué. J’ai une jambe valide et l’autre en vrac…mais en même temps je suis trés heureux et assez excité à l’idée de me dire que je vais quand même avoir la chance de m’aligner à ce marathon car franchement il y a une semaine j’y croyais plus trop. Donc je prends ce qu’il y a à prendre et je ne me pose pas de questions."

Pas à 100% ? Inquiétant, non ? "Pas à 100% malheureusement car ma cuisse continue de me faire souffrir et depuis 3 jours j’ai une grosse douleur au tendon d’Achille (encore un dommage collatéral). Déjà que j'ai du mal à marcher, alors il me faudra apprivoiser cette douleur sur 42 bornes. Je le prends comme un challenge. L’inconnu se situe au-delà des 1H30, tiendra, tiendra pas ?"
Dis nous-en un peu plus sur ton dernier incident "J’étais en vacances en Turquie. Il faisait chaud. Je ne me suis pas suffisamment hydraté peut-être et j’étais certainement un peu fatigué. C’était ma dixième semaine (39 ème séance). J’ai fait 15 mns d’échauffement puis suis parti pour un long fractionné de 16 minutes. A la 14eme minute, ma cuisse a ressenti un coup de poignard. Je me suis arrêté net. Suis rentré en marchant jusqu’au bar de l’hôtel, j’ai appliqué immédiatement de la glace, puis les soins, puis l’angoisse, bref la routine du coureur de fond…"

Dans ces conditions, peut-on parler d’objectif pour ton 4ème marathon? "Avec l’expérience et l’entrainement suivi  je pourrai  viser d’être sous les 3H30 mais avec une jambe en moins, clairement non ! Finir sans trop de douleurs et sans rien casser est mon nouvel objectif ! On est jamais sur de rien mais si ça tient deux heures, ça doit en tenir quatre. J’ai juste sauté 3 séances car j’ai totalement coupé 6 jours. De toute façon j’y vais pas pour finir premier (rires)."

Et cette préparation alors ? Différente, plus exigeante, qu’est ce que tu en retiens ? "Cette prépa a été la plus dure que je ne me sois jamais imposé. Elle était progressive en intensité et peut être un peu trop chargée sur la fin. Je n’ai pas assez écouté mon corps et j’aurai du repasser à 3 séances/semaine dès la 8 ème semaine. J’ai découvert les séances « au seuil » ou « fractionnés longs » et j’en ai bien bavé. Je pense que j’avais le niveau pour les « fusiliers marins commando », le sac et les rangers en moins…"

Y a-t-il une image ou un moment fort que tu souhaiterais partager ?
"Oui plusieurs. Celui d’abord de ma fille Anna qui voit son papa revenir en se touchant la cuisse et qui comprend tout de suite : «  oh papa il s’est déchiré la cuisse parce qu’il coure trop… ». Une autre image restera celle de ce gros serpent tout noir dont j’ai croisé la route en Turquie. « L’homme qui courait avec les serpents » ça a une certaine gueule mais sur le coup je n’en menais pas large... Surtout que j’attaquais à peine le chemin de terre qu’il me fallait d’abord monter puis redescendre! J’ai vérifié, à Stockholm, point de serpent ouf !"

A propos du parcours, parles-nous un peu du tracé de ce marathon. "Il semble que ça soit assez plat, souvent proche de l’eau. L’arrivée est parait-il magique car on pénètre dans le stade construit à l’occasion des jeux olympiques de 1912. Ambiance garantie,non ? Et j’allais oublier l’essentiel : la bière et la couronne de fleurs à la fin ! Rien que pour ça je signe !"
Finalement on te sent assez confiant malgré tes récents bobos ? "Sans excès de confiance, je sais que j’ai travaillé dur, très dur même pour m’aligner à cette course. Je connais mes moyens et aussi mes limites. Je pense que chaque marathon offre sa part de mystère et de surprises, bonnes ou mauvaises. Aucune course ne se ressemble et tu peux te faire surprendre à chaque fois mais j’ai pour habitude de bien préparer mes courses et pas de foncer au hasard. Je sais dans quoi je m’engage mais je sais aussi que tout n’est pas écrit d’avance surtout avec une guibolle en vrac…"

Une tenue, un tee-shirt particulière cette fois encore ? "Je vais surtout mettre en évidence que je porte un prénom suédois nom de dieu ! Et j’espère bien qu’on me soutiendra. Et puis bobos oblige je vais porter un méga strap à la cuisse droite."

Comment vois- tu ta fin de saison 2012? Des courses en vue ? "Il y aura le « Trail du Muguet » avec les Dunes fin juin si j’arrive à récupérer d’ici là. « Paris Versailles » of course en septembre. Peut être les « 20 kms de Paris » mi octobre mais surtout  « Marseille Cassis » que j’ai très envie de refaire avec mon maillot du PSG !"

Et 2013 ? "Chut…c’est une surprise. Je réserve l’exclusivité à mes lecteurs. RDV sur le blog le 06 juin, vous en saurez plus…"
Avant de se quitter, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ? "Un peu de soleil, pas trop de vent, une cuisse et un tendon qui tiennent et surtout pas de serpents !"

Interview réalisée sans trucages et en toute sincérité au domicile de Silian.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez laisser ici vos commentaires, encouragements...