dimanche 28 mars 2010

De l'eau dans mon vin

Mais non...je n'ai pas gagné l'édition 2010 du semi de Nuits St Georges! Enfin... l'avoir fait après une nuit que je qualifierai de "difficile" (merci les enfants...) et 3H30 de route sous la pluie (c'est loin Nuits St Georges), c'est déjà une victoire en soit! Alors pour me récompenser, Nathalie et les enfants m'ont confectionné ce superbe trophée dédicacé tout autour (on voit mal sur la photo).
Mon CR de la course : Nous sommes arrivés 1H30 avant le départ. Juste de quoi pic-niquer vite fait dans la voiture (il pleuvait des trombes) et retirer mon dossard + puce. Je me présente sur la ligne de départ un peu tard (genre 6mns avant le starter donné par le vip local M. Yves Duteuil) et j'ai vite compris cette erreur. A peine plus large que 5 mètres, ces chemins qui sillonnent à travers les vignes ne permettent pas de dépasser aisément sauf à choisir de courir aux extrémités des champs de vigne avec en prime une belle boue! J'ai tout de suite fait connaissance avec ce nouveau terrain. Ce n'était plus un semi mais un "Trail" en pleine boue! Dépasser dans de telles conditions relève parfois de l'exploit et le risque de franche glissade n'est jamais loin. Ce départ façon "cross" m'a fait d'entrée puiser dans mes réserves. Mes chaussures presque neuves ne ressemblent plus à rien. Le profil de course réserve aussi de mauvaises surprises : faux plats, "piscines d'eau" par endroits, absence partielle de kilométrage (pas facile quand on est habitué à trouver une borne/km), vent de face assez fort qui oblige parfois à courir en peloton (sans être fan de vélo j'ai vite compris l'intérêt de cette stratégie). Mais laissez-moi vous dire que courir dans les vignes et se retrouver à courir autour du Château du Clos de Vougeot est quelque chose d'énorme qui vous redonne des ailes. Question météo, les choses se sont largement arrangées. La pluie s'est éclipsée comme si elle avait sentie qu'il ne fallait pas en rajouter... Place à un timide soleil qui fait du bien au moral. Parti sur un gros rythme (160 et plus) j'ai beaucoup de mal à me "refaire" et reste au plus bas à 151/152. "Zut...Mer.." mon chrono s'est arrêté! Combien de temps? J'en sais rien. Je dirai une ou deux minutes (car je le consulte asses souvent). En me déshabillant j'ai dû toucher un bouton. Je me majore illico de 2 mns. Le parcours en ville (environ sur 3 bons kms) est sans grand intérêt et retrouver les vignes (et donc le vent...) sonne comme un soulagement (enfin presque). Restent donc le gros morceau 7 kms dans les vignes qui ne sont pas plates (maintenant je le sais!). Des verres de vin font leur apparition dans les zones de ravitaillement, je me concentre plutôt sur l'eau et les pruneaux. A partir de cette partie du parcours, on ne dépasse plus grand monde. Les visages qui t'entourent risquent fort d'être les mêmes qui t'entoureront à l'arrivée. Chacun gère comme il peut sa fin de course et je sens à ce titre que ne devrai pas trop payer mon départ façon "cross sauvage" sur les 3 premiers kms. La ligne se rapproche, les encouragements se font plus nombreux. Je fais le boulot et je ne pose pas de question. Arrivé sur la ligne j'arrête mon chrono sur 1H38'37'' mais je suis bien obligé d'attendre les résultats officiels (chrono arrêté). Et résultat il y a dans l'édition du journal local SVP! avec la publication des résultats de tous les coureurs dont le mien : 1H41'55'' / Classement 325. Mon meilleur! Mais compte tenu qu'on était moins de 2000 au départ faut pas non plus s'emballer! Après un petit resto en famille et une nuit réparatrice, nous voilà prêt à rentrer. Mais revenir de Bourgogne sans vins et surtout après avoir couru dans ses vignes n'est pas envisageable, pas digne, pas Pro. Un petit détour à la foire et Hop mon coffre se remplit de quelques litres (version rouge).

 Le "presque" vainqueur de l'édition 2010.


 Mes deux assistants (satisfaits de ma performance) sans leur Maman qui prend la photo.














Les vignes ou beaucoup ont bu de l'eau...














Bilan: Une très belle performance en Bourgogne compte tenu des conditions et circonstances personnelles. Une bonne "course référence" pour New York, moi qui redoute le décalage horaire et la fatigue dû à l'avion. De l'eau pour l'effort, du vin en réconfort, voilà le savant mélange qui mène à la juste performance. Pendant que je publie cet article, j'entends Ruben courir et courir dans le couloir. La relève se prépare on dirait...

Dernière minute : les photos officielles

1 commentaire:

  1. Bravo Silian! Désolé de ne pas t'avoir encouragé en courant à tes côtés. J'étais à Beyrouth, et les nuits la-bas valent bien les journées à Auxerre... Mon temps non officiel au semi de Paris (on est 500 à avoir eu 0 chrono...) est de 1h43 aussi! Mais on était 30.000 quand même. Prochain objectif le marathon de Stockholm en juin, puis Beyrouth en novembre!

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