vendredi 8 octobre 2010

Mon terrain de jeu préféré

Je vous présente mon terrain de jeu préféré: le parc de l'observatoire de Meudon.

Le terrain est facile d'accès (moins de 7' en courant depuis mon domicile), plat et ouvert tard (surtout l'été). J'adore ce terrain pour ses multiples ambiances. En hiver très tôt le matin c'est carrément "Barry Lyndon" le matin de son duel avec un lèger brouillard au sol, vous voyez? mais si! En été en fin de journée, j'adore arriver sur cette pelouse qui a chauffé toute la journée et qui libère une chaleur qui sent bon la campagne. Cette odeur d'herbe chaude vous parvient aux narines. Et que dire des levers de soleil avec cette vue 360° sur Paris qui s'offre à toi? Du bonheur pour toute la journée! C'est ici qu'hiver comme été je cours et qu'il m'arrive aussi de venir en famille pour une belle promenade du dimanche. Ce lieu est à la fois calme, historique un brin champêtre et jouit d'un panorama exceptionnel.

Pour le coureur c'est extra car le "Tour Normal" fait à peu près 1 kilomètre. Idéal pour travailler son rythme sans pour autant aller sur piste. Seule condition essentielle à mes yeux : le faire dans le bon sens (inverse aux aiguilles d'une montre comme au "Réservoir" de Central Park) car il y a une mini butte qu'il faut grimper et non descendre. Il ne faut pas négliger ces détails. Le "Grand Tour" fait à peu près 1,5 km avec en prime les jardins inférieurs, l'observatoire vue du bas et une petite série de marches (environ 30) à descendre puis à gravir. Le "Très Grand Tour" fait un peu moins de deux bornes avec en bonus un plan d'eau (souvent à sec...) et une petit descente/montée bien inclinée. C'est ce que j'ai baptisé "le tour du châtelain" car il offre la curieuse sensation de profiter seul de ce beau domaine historique qu'on se croirait presque chez soit. « Très chère, faites moi penser à réparer cette fontaine et à rajouter du gravier dans cette allée ».

Je n'ai pas totalisé le nombre de tours et kms déjà courus sur ce terrain mais c'est de très loin là ou j'ai couru le plus. C'est ici que me sont venues mes premières vraies sensations de "runer" et mes plus grosses souffrances aussi (même si je privilégie le mot "effort"). J'entretiens avec ce terrain un rapport assez intime car il m'a offert de vivre de vrais et longs bonheurs. C'est en foulant cette pelouse, en slalomant entre ses arbres, en remontant ses marches que j'ai peu à peu atteint une conviction : Un jour je serai marathonien. Et je le suis devenu un peu grâce à ce terrain.

Merci de faire poser le jour où je ne serai plus de ce monde une petite plaque sur laquelle on lirait à peu près ceci : "Ici, Silian s'entraina sans retenue avec bonheur quelque soit le temps pour son plus grand plaisir et pour se préparer aux plus grandes courses de fond". Un brin mégalo, non? Bonjour chez vous!

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